14 juin 2022 à 17h31
Durée de lecture : 2 minutes
Climat
Eau et rivières
Tous les mois, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publie un bulletin faisant le point sur l’état des nappes phréatiques françaises. Celui du mois de juin 2022 est « préoccupant », a prévenu Violaine Bault, hydrogéologue, lors d’une conférence de presse donnée le 14 juin 2022.
Les niveaux d’eau souterraine sont considérés comme « bas » dans le centre-ouest de la France, le centre-est et le sud-est. Ils sont même « très bas » en Charente. Si cette situation est normale en plein été, elle est plus rare début juin.
« Les niveaux des nappes sont historiquement bas, poursuit Violaine Bault. On a déjà connu des sécheresses de nappes aussi précoces, mais c’était localisé. Cette année, c’est généralisé à quasiment l’ensemble de la France. » Seules quelques rares régions sont épargnées : la Normandie, les Hauts-de-France, ou encore le sud du Languedoc-Roussillon.
Des restrictions d’eau dans déjà trente-six départements
« La recharge a été très déficitaire en 2021-2022 », explique Violaine Bault. Il s’agit de la période où les nappes sont censées se remplir grâce aux pluies, pendant l’automne et l’hiver. Mais « les nappes ont reçu en moyenne 70 % moins d’eau que ce qu’elles reçoivent habituellement » durant cette période, souligne Violaine Bault. Les niveaux des nappes ont commencé à baisser dès les mois de janvier et février, soit deux à trois mois en avance par rapport à d’habitude.
Un constat qui laisse craindre une situation compliquée cet été, alors que les prévisions météorologiques n’annoncent pas de pluie. Au 14 juin, trente-six départements étaient déjà en restrictions d’eau. 117 arrêtés préfectoraux sont actuellement en vigueur.
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