Total se prépare au pic pétrolier
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Devant les actionnaires, les dirigeants de la multinationale pétrolière reconnaissent qu’il faut s’adapter au pic pétrolier.
J’ai participé le 20 octobre à la réunion des actionnaires du groupe TOTAL en présence de Patrick de La Chevardière, directeur Financier.
Pour ceux qui aurait encore le moindre doute sur l’orientation des marchés à moyen terme, voici des extraits de son intervention :
« Nous produisons aujourd’hui 800 millions de barils par an mais nous n’en découvrons que 500, le reste doit être acheté sous forme de concessions ou rachats d’entreprises »
« Il ne faut pas se voiler la face, sur certains champs nous extrayons les
dernières gouttes »
« Notre scénario est maintenant bâti sur un baril durablement au dessus de 80 $ »
« Nous prévoyons une demande contrainte par l’offre et une envolée des prix du brut (dixit) d’ici à 2015 »
« D’ici 20 ans une base significative de nos revenus proviendra de
l’exploitation de centrales nucléaires »
« Nous ne quitterons pas le territoire français si nous ne sommes pas
surtaxés »
« Dans le photovoltaïque, nous souhaitons maîtriser toute la chaîne ; en
revanche, nous ne souhaitons pas acquérir de sociétés d’ingénierie dans le nucléaire ; 1% d’Areva cela nous va très bien »
« Le véhicule hybride est la solution de demain ; à terme, la tendance est à une électrification du parc automobile »
« Pour le photovoltaïque, on n’est pas loin du seuil de rentabilité ; avec nos
investissements, nous pensons arriver à une compétitivité avec la production centralisée sur l’arc méditerranéen d’ici 5 à 10 ans ».
« Je confirme : le marché du pétrole sera rapidement contraint par l’offre ; à court terme ne resteront que les usages du transport et de la pétrochimie ».
En résumé il n’y a plus à lire entre les lignes, il suffit d’ouvrir les
oreilles. Nous allons au devant d’une période extraordinaire au sens propre
du terme.