Tribune —
Tout va très bien, Madame la Banquise

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Puisque parfois les mots nous manquent pour en parler et pour convaincre par la raison, essayons en chanson...
Tout va très bien,
Madame la banquise…
Allo allo Docteur je vous appelle
De jour en jour je dépéris
J’ai le front de mer qui ruisselle
J’ai peur d’être en hémorragie
Rassurez-vous Madame la banquise
Tout va très bien tout va très bien
C’est juste une petite crise
Le climat qui est mal en point
Le temps que cela cicatrise
Et il n’y paraitra plus rien
Mais à part ça Madame la banquise
Tout va très bien tout va très bien
Allo allo Docteur qu’est-ce que vous dites
Plus ça va et plus je maigris
Je sens bien que la vie me quitte
Dans l’océan je tombe en pluie
Cela n’est rien Madame la banquise
Cela n’est rien cela n’est rien
Il ne faut pas qu’on dramatise
C’est un problème féminin
La fin d’un cycle qui s’enlise
Un peu de fièvre trois fois rien
Mais à part ça Madame la banquise
Tout va très bien tout va très bien
Allo allo ne tardez plus Docteur
Ça coule à pic au fond de moi
De partout je sens que je meurs
Je bois la tasse je me noie
N’ayez pas peur Madame la banquise
N’ayez pas peur n’ayez pas peur
C’est just’ la terr’ qui agonise
Le Thermostat du radiateur
A changer d’ici qu’on ne cuise
Trois jours avant la saint-glinglin
Mais à part ça Madame la banquise
Tout va très bien tout va très bien
A l’eau Docteur à l’eau je suis en eau
Ma taille est celle d’un glaçon
Je flotte en mille et un lambeaux
Où donc est passé l’horizon
Rassurez-vous Madame la banquise
Je vous embrass’ je vous embrasse
Je vais préparer mes valises
Pour un voyage dans l’espace
Pas le temps de fair’ l’inventaire
Je n’ai pas trop le pied marin
Je vous laisse la serpillère
Une éponge et un essuie-main
J’ai vidé le congélateur
Pour que vous puissiez patienter
Bien au frais loin des radiateurs
Trois ou quatre millions d’années
Vous voyez bien Madame la banquise
Tout va très bien tout va très bien