Yannick Jadot veut « reprendre le contrôle total d’EDF »

Yannick Jadot à Paris en septembre 2021. - © Mathieu Génon / Reporterre
Yannick Jadot à Paris en septembre 2021. - © Mathieu Génon / Reporterre
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Présidentielle Nucléaire« Il faut reprendre le contrôle total d’EDF », a déclaré Yannick Jadot, dimanche 16 janvier. Le candidat écologiste à la présidentielle était l’invité de l’émission Le Grand Jury, sur RTL, LCI et Le Figaro.
L’État est déjà actionnaire à 84 % du capital de l’énergéticien. Pour le candidat, il suffirait qu’il rachète les parts restantes pour que EDF puisse redevenir un Épic — établissement public à caractère commercial. « Ce que je veux, c’est qu’EDF devienne un outil stratégique puissant, cohérent, au service de la transition énergétique », a-t-il indiqué. Il ajouterait à cette mesure une « suspension » des règles européennes, qui selon lui rendent l’électricité plus chère qu’elle ne devrait l’être.
Yannick Jadot réagissait aux récents déboires d’EDF : face à la hausse des prix de l’énergie, l’entreprise a été contrainte de vendre à perte à ses concurrents plus d’électricité que prévu. Un préjudice évalué à environ 8 milliards d’euros par la compagnie électrique.
Yannick Jadot a également précisé sa stratégie à l’égard des centrales nucléaires vieillissantes. Elles seront fermées « progressivement », au fur et à mesure de la montée en puissance des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Pour l’ordre de fermeture des centrales, « il faudra s’adapter en fonction des plus dangereuses ou des plus vulnérables en raison du changement climatique ».
Quelle stratégie avec le nucléaire ? "Progressivement on ferme les centrales nucléaires dont nous n'auront plus besoin. C'est très compliqué aujourd'hui de savoir quelles sont les plus dangereuses", reconnait @yjadot. #LeGrandJury pic.twitter.com/Xh4aOHWPNK
— Le Grand Jury (@LeGrandJury) January 16, 2022
Le candidat et député européen a enfin réagi à l’annonce, le 12 janvier dernier, que la mise en service de l’EPR de Flamanville était reporté à 2023. Il estime qu’une commission d’enquête est nécessaire. « Personne, pas un ministre, pas un responsable d’EDF n’est devant une commission d’enquête », a-t-il dénoncé. « Vous avez des gens qui brassent les milliards d’euros d’argent public sans jamais rendre de comptes. »