Au jardin sans pétrole - L’incroyable pousse de l’artichaut

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Mi-octobre, il est plus que temps de ramasser les dernières tomates – encore vertes. Les plants de haricots ont rejoint le compost. Et l’artichaut promet une belle descendance !
Il n’est pas raisonnable de laisser les tomates dans un potager du sud de l’Île-de-France après le 15 octobre ! Nous voici sur nos bicyclettes de bonne heure dimanche matin, seul créneau dans un week-end chargé, avec l’intention de ramasser un butin encore vert. Deux bons kilogrammes de tomates toutes vertes… Ce serait dommage de les perdre. Sur le blog Tous au potager, j’ai appris que l’on pouvait provoquer le mûrissement des tomates en les enfermant dans un papier journal, le pédoncule tourné vers le bas, avec une pomme. Oui, avec une pomme, car celle-ci dégage de l’éthylène, lequel accélère le mûrissement des fruits en général et donc des tomates. On peut aussi les laisser rougir plus lentement en les emballant sans pomme. Certaines sont marquées de cicatrices causées par la sécheresse. La peau épaisse s’est déchirée en pleine croissance mais s’est refermée sans dommage. Je crains quand même que le mûrissement artificiel ne leur soit fatal et préfère tenter un chutney tomate-citron-gingembre.
Une cure de jouvence
Le temps a basculé, les feuilles tournoient dans l’air et les dernières fleurs de haricots se sont flétries sans nous offrir les gousses espérées. Il ne reste qu’à couper les rames et à les mettre au compost. Les couper et non les arracher, afin que le sol profite de l’azote capté dans l’air par les nodules accrochés aux racines qui caractérisent les légumineuses.

La rapidité avec laquelle l’artichaut a repoussé depuis septembre est incroyable. Il atteint déjà presque 50 cm de hauteur. Planté en mars 2014, il faudra l’année prochaine le rajeunir car l’artichaut (Cynara scolymus), qui appartient à la grande famille des composées, ne produit ses jolies fleurs comestibles que pendant trois ans. Ensuite, lit-on dans les ouvrages de jardinage, la taille des fleurs décline. Cette cure de jouvence nécessite un peu d’adresse puisqu’il s’agit de détacher sans les abîmer des sortes de rejets, les « œilletons », qui poussent à la base du vieux pied, sans blesser ce dernier pour éviter que la pourriture ne s’installe. En regardant le pied, on voit bien tous ces petits rejets mais nous attendrons la fin de l’hiver pour mettre en œuvre cette opération délicate, avec, à la clé, une descendance que l’on souhaite abondante.