Eva Joly réplique à Marine Le Pen, « héritière d’un tortionnaire »
Accusée de « francophobie » par la présidente du FN, la candidate des Verts attaque « la fille héritière d’un tortionnaire en Algérie ».
Eva Joly (EELV) s’est déclarée, mercredi 21 décembre, prête à débattre avec Marine Le Pen, même si la présidente du Front national (FN), « héritière d’un tortionnaire en Algérie », ne répond à la crise que « par la haine ». Sur Europe 1, la candidate Europe Écologie-Les Verts à la présidentielle, née en Norvège, a répondu à l’accusation de francophobie lancée la veille contre elle par la championne du FN : « J’ai choisi la France, j’y vis depuis bientôt 50 ans, je suis la seule à avoir choisi la France. »
Eva Joly s’est dite prête à « débattre avec elle quand elle voudra ». « Et nous verrons bien qui aime vraiment la France. Face à la crise, l’agressivité et la haine de Mme Le Pen ne servent à rien, elle ferait mieux de travailler ses programmes », a-t-elle dit. « Elle a jeté un gant, je le relève », a insisté l’ex-juge d’instruction. « Ce n’est pas à la fille héritière de milliardaire, héritière d’un parti, héritière d’un tortionnaire en Algérie, de décider qui est Française ou pas », a ajouté la candidate écologiste.
Eva Joly a par ailleurs réaffirmé son opposition au défilé militaire du 14 Juillet, « très suranné », un argument lancé contre elle par Marine Le Pen pour la qualifier de francophobe. Jean-Marie Le Pen a multiplié les procès contre les accusations, régulièrement lancées contre lui, d’avoir utilisé la torture pendant la guerre d’Algérie. Ainsi, en 2008, l’universitaire Jean-Didier Vincent avait été condamné pour avoir traité le président du FN, lieutenant durant cette guerre, de « salopard ».