Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Ils veulent stopper Total

Le 16 octobre, action près du Havre contre Total et le pétrole.


Le 16 octobre, au Havre, nous allons stopper la plus grande raffinerie du pays, la raffinerie de Normandie, dirigée par le groupe aux mains sales, Total. Nous devons dès aujourd’hui entamer cette transition sociétale.
Sortons du pétrole, reprenons le pouvoir, Arrêt Total !!!!

Comment va t-on s’y prendre ?

Le 16 octobre, vous ne viendrez pas au Havre par hasard mais pour y pratiquer, au gré de vos envies et des risques que vous souhaitez prendre – en suivant ou non les groupes qui quitteront momentanément le cortège – les actions suivantes :

-  Anti-pub : parce que dans les espaces publics, seules les vitrines des magasins et les affiches d’abribus nous parlent, certains ont décidé de récupérer tous ces beaux emplacements pour remplacer les publicités commerciales par des publicités politiques, par exemple pour y mettre des slogans interrogeant notre société de consommation. Affutez vos marqueurs, préparez vos affiches.

-  Guérilla jardinière : la nature en ville, c’est tellement propre que souvent on n’a pas le droit de marcher dessus. Et si on y plantait des légumes plutôt que des crottes de chiens, on est nombreux à penser que ce serait plus joli en plus d’être plus utile. Et pis si on plantait du blé et de l’oseille dans les stations-service, peut-être Total foutrait la paix à l’Afrique. Faudrait essayer. Avec des bêches, des pelles, des plants, des graines, vous voici transformer en dangereux activiste. Si si. On vous le dit.

-  Vélorution : ça c’est encore plus fort, ça consiste à rouler à vélo sur la route. Sauf que tout seul c’est dangereux, on se fait insulter et klaxonner, il suffit d’essayer pour le croire. Mais à plusieurs dizaines et en occupant toute la route, l’assurance des cyclistes change. A plusieurs centaines, on peut envisager de bloquer une autoroute, un centre-ville, une usine… Partout en France, des collectifs vélorutionnaires militent pour que les villes ne soient plus construites pour les voitures mais pour les gens. V’là le message terroriste. Venez donc avec un vélo. On tente de se rapprocher des assos cyclistes havraises.

-  Visite de supermarché : On rentre 2 par 2 dans un supermarché. On a 20mn pour choisir 3 produits : la pire arnaque du magasin, le produit le plus inutile et le packaging le plus débile. Tout le monde a rendez-vous ensuite au rayon fruits et légumes (le seul où les rayons sont bas et où il y a un peu de place). On se met en cercle et on commence les élections de produits :
pour chaque catégorie, chaque binôme présente son produit, l’élection se fait à l’applaudimètre. Ca rameute les clients mais aussi la direction qui est bien embêtée : que dire pour que ces gens arrêtent de se parler ? Que leur reprocher au juste ? Les 3 produits élus sont achetés pour le musée des horreurs de la consommation, le reste est rangé à sa place. Mais que
leur reprocher ?

-  Transport gratuit : Dans plusieurs villes de France, cette idée est réalisée. Dans beaucoup d’autres, ça sonne comme un voeu pieu. Alors on colle des autocollants dans les abribus appelant à effectuer ce qui devrait devenir un geste de civilité élémentaire : je descends, je donne mon ticket ! Nombreux sont les fauchés ou les exclus à qui ça rendrait de fiers services. Et puis de la dignité. Et de la solidarité. Téléchargez l’autocollant, imprimez-en.

-  Dépôt de plainte contre Total : On va se pointer devant le commissariat central et leur dire qu’on est, heu… quelques centaines de milliers à vouloir déposer plainte contre Total. Peut-être qu’ils vont nous expliquer que tous les crimes de Total sont légaux. Normalement ils vont refuser, enfin on verra. Sinon on continuera notre liste de reproches devant le commissariat.
On appelle d’ailleurs des salariés de Total à nous rejoindre, histoire de diversifier les chefs d’inculpation. Comme si on allait en manquer…

-  Monument à la mémoire du pétrole : on voudrait que chacun ait un petit geste à accomplir, même ceux que les actions du dessus ferait peur, on voudrait que les journalistes aient une belle image à montrer. On voudrait faire une création collective. Alors on s’est dit qu’on avait tous des bouteilles plastiques que ça ne nous dérangerait pas de donner pour la cause. Nous, on prévoit la colle qui va bien. On pensait faire un derrick ou bien un radeau pour attaquer la raffinerie. Peut-être on laissera le choix aux clowns. Ou bien au peuple présent sur place. Bref, encore un truc qui va faire frémir dans les chaumières.

L’après-midi, le cortège partira à l’assaut de la raffinerie Total.

L’action de masse du blocage de la raffinerie vise à rassembler un maximum de gens aux cultures d’action diverses pour parvenir à notre objectif.
Cette action de masse sera constitués de différents groupes – appelés Blocs dans les pays anglo-saxons. Ces groupes se constituent et s’organisent plutôt secrètement – vous en comprenez sans doute les raisons – et appelleront le jour même ceux qui ne sont dans aucun groupe à les rejoindre – ou non. On pense par exemple, mais ce n’est pas exhaustif, à :

-  un groupe rose, pour une manif tranquillou où on pourra venir en
famille avec grand-mère et son vieil oncle célibataire
-  un groupe bleu, qui constituera une flotte pirate sur l’estuaire
de la Seine
-  un groupe vert, pour un assaut terrestre
-  un « bike bloc », ou groupe à vélo, qui constituera notre brigade mobile plein de groupes autonomes qui définiront leur stratégie en petits groupes


Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende