Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

La biodiversité planétaire en déclin prononcé

Le Rapport Planète Vivante, publié par le WWF, montre que l’empreinte écologique de l’humanité continue à augementer et que la biocapacité de la planète diminue.


La sortie le 13 octobre 2010 du Rapport Planète Vivante (Living Planet ReportLPR) du WWF version 2010 amène des conclusions pessimistes.

Le LPR est le bilan de santé le plus complet de notre planète. Dans son dossier, deux points principaux : la biodiversité et l’empreinte écologique.

La biodiversité est toujours en déclin, en particulier dans les zones tropicales et les habitats d’eau douce, soit une baisse générale de 30% depuis 1970.

L’empreinte écologique la plus élevée se trouve dans les pays à haut revenus, elle est en moyenne 5 fois supérieure à celle des pays à faibles revenus.

Selon Jim Leape, Directeur Général du WWF International, « Le rythme de perte de la biodiversité est le plus alarmant dans les pays à bas revenus et souvent situés en zone tropicale alors que les pays développés vivent dans un paradis factice, alimenté par une consommation excessive et des émissions de carbones élevées. » Ainsi, les dix pays à la plus forte Empreinte Ecologique par individu sont : les Emirats Arabes Unis, le Quatar, le Danemark, la Belgique, les Etats-Unis, l’Estonie, le Canada, l’Australie, le Koweit et l’Irlande. Triste injustice, l’impact de la dégradation environnementale s’abat sur les peuples les plus pauvres.

Sur la base des données de 2007 analysées dans le rapport 2010, l’Empreinte Ecologique de la Terre a dépassé sa biocapacité de 50%, dérèglement causé, entre autres, par la surpêche et la sur-pollution qui entraîne le changement climatique.

Eau et développement

Le LPR annonce aussi que 71 pays font actuellement face à une situation de stress hydrique sur les ressources en eau dite « bleue ». En 2025, on estime qu’environ les deux-tiers de la population mondiale, 5,5 milliards de personnes, vivront dans des régions soumises à des stress hydriques modérés à sévère. Par conséquent, sans cet accès indispensable à l’eau potable, à la terre, à la nourriture adéquate, à l’énergie et aux matériaux, les individus les plus vulnérables ne pourront sortir du piège de la pauvreté et prospérer.

Pour faire face aux défis les plus urgents, le WWF demande à ce que les actions suivantes soient mises en oeuvre :
-  Augmenter la proportion d’Aires Protégées à 15 % de l’ensemble des régions écologiques ;
-  Aider à la gestion durable des forêts ;
-  Arrêter la sur-consommation d’eau et la fragmentation des écosystèmes d’eau douce ;
-  Eliminer la sur-pêche et les pratiques de pêche destructives ;
-  Investir dans la biocapacité ;
-  Valoriser la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes ;
-  Résoudre les dilemmes entre l’alimentation et l’énergie, créés notamment par les agrocarburants ;
-  Prêter attention aux problèmes soulevés par l’allocation des terres et la planification de l’usage de terres ;
-  Partager les ressources naturelles limitées.

Le Rapport, qui a été produit en collaboration avec la Société Zoologique de Londres et le Réseau Empreinte Ecologique Globale (Global Footprint), relie l’Indice Planète Vivante à l’Empreinte écologique et à l’Empreinte Eau.


Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende