Peut-on continuer à prendre l’avion ? Le débat vidéo de Reporterre

- Unsplash / Al Soot
- Unsplash / Al Soot
Durée de lecture : 3 minutes
Transports ClimatAu regard de l’urgence climatique, le trafic aérien peut-il continuer en l’état ? Charlène Fleury, pour Alternatiba, et Thibaud Normand, pour Safran, en discuteront tout à l’heure, à 19, h lors d’un débat vidéo organisé par Reporterre. À suivre sur le site et sur les réseaux sociaux.
Climat : peut-on continuer à prendre l’avion ? Voilà l’intitulé du débat vidéo organisé par Reporterre mardi 30 novembre à partir de 19 h, retransmis en direct sur les réseaux sociaux. Sur le plateau : Charlène Fleury, coordinatrice de la campagne aviation d’Alternatiba/ANV-Cop21, et Thibaud Normand, directeur climat de Safran. Hervé Kempf, rédacteur en chef du quotidien de l’écologie, animera la discussion tandis que Laury-Anne Cholez, journaliste, relaiera les questions des internautes. Vous pourrez en effet poser toutes vos questions aux deux invités, et ce notamment autour de quatre grands thèmes :
- Un avion propre est-il possible ?
- Pourquoi prenons-nous l’avion ?
- Quelles reconversions pour les travailleurs du secteur ?
- Comment ne plus prendre l’avion ?
À l’heure où le secteur aérien est responsable de 3 % des émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans le monde — et 7 % des émissions françaises, parce que l’on prend plus l’avion dans notre pays qu’en moyenne dans le monde —, l’industrie aéronautique mise sur les avions dits « propres » ou « verts » pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, un objectif annoncé en octobre par l’Association internationale du transport aérien (Iata). Agrocarburants, avions à hydrogène, réduction de la vitesse des avions… Mais les innovations technologiques suffiront-elles pour respecter les objectifs de l’accord de Paris, alors que le nombre de passagers pourrait doubler d’ici 2037 à l’échelle mondiale selon l’Iata ? Les associations écologistes estiment quant à elles que seule une réduction substantielle du trafic aérien permettra de répondre à l’urgence climatique, laquelle a été une nouvelle fois mise en avant dans le dernier rapport du Giec. Mais une telle réduction est-elle envisageable ?
Quel imaginaire autour de l’aviation ?
L’enjeu de l’imaginaire entourant l’avion est également important. On se souvient des déclarations de Léonore Moncond’huy, maire EELV de Poitiers, qui, en avril 2021, déclarait : « L’aérien ne doit plus faire partie des rêves des enfants. » Alors, l’avion doit-il rester ou non un rêve ? Pourquoi prenons-nous l’avion ? Tous les trajets sont-ils vraiment nécessaires ? N’est-il pas souhaitable d’appréhender différemment notre manière de faire du tourisme et de voyager ?
Tout cela pose la question du devenir des travailleurs et travailleuses du secteur. La filière aéronautique représente en France 300 000 emplois directs et indirects répartis au sein de 1 300 entreprises selon le ministère de l’Économie et des Finances. Alors, quelles éventuelles reconversions envisager pour les salariés et salariées du secteur ? Comment combiner lutte contre le réchauffement climatique et préservation des activités des salariés et salariées ?
Remettre le train au centre
Un dernier enjeu, enfin : est-il possible de ne plus prendre l’avion et si oui, comment atteindre cet objectif ? À l’heure où le secteur propose souvent des trajets à prix cassés (exemple récent : des vols au départ de Lyon pour… 2 €), faut-il taxer le kérosène mais aussi augmenter l’écocontribution sur les billets d’avion, comme le demande le Réseau Action Climat ? Réinvestir dans le ferroviaire pour améliorer le maillage territorial et baisser le prix des billets de train ?
Toutes ces thématiques seront abordées lors de ce débat diffusé en direct sur les comptes Facebook, YouTube et Twitch de Reporterre, ainsi que sur Twitter via le mot-clic ou hashtag #ParlonsEcologie. Vous pourrez poser toutes vos questions aux invités en direct sur nos réseaux sociaux. À mardi soir !
