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Réforme des retraites : la mobilisation reste intense

Selon la CGT, 2 millions de personnes se sont mobilisées le 28 mars en France. 500 lycées ont été bloqués.

La dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, marquée par l’arrivée en renfort de la jeunesse, affiche des scores de participation élevés quoiqu’en repli : les manifestants étaient entre 740 000 (selon le ministère de l’Intérieur) et 2 millions (selon la CGT) à battre le pavé mardi 28 mars. Entre 93 000 (Intérieur) et 450 000 personnes (CGT) ont défilé à Paris entre la place de la République et Nation.

L’ombre des événements de Sainte-Soline a plané sur les cortèges. Les journalistes de Mediapart ont observé les tags « Sainte-Soline, du courage d’un côté, 4 000 grenades de l’autre », « Darmanin assassin » sur le parcours parisien. Le dispositif policier déployé a été qualifié d’« inédit » par le ministre de l’Intérieur : 13 000 policiers et gendarmes mobilisés, dont 5 500 à Paris. Des heurts ont éclaté à Nantes, Rennes, Toulouse, Lyon et Lille, entre autres. À Paris, les affrontements ont repris après la dispersion du cortège vers 19 heures. Quelque 201 personnes ont été interpellées dans toute la France, a indiqué M. Darmanin dans un bilan communiqué à 23 h 30.

La journée a également été marquée par les grèves et les blocages. Plus de 500 lycées ont été bloqués partout en France, selon la FIDL. 40 % des TGV Inoui et Ouigo, les trois quarts des Intercités et la moitié des TER sont restés à quai. Le trafic a été fortement perturbé au départ et à l’arrivée de la gare de Lyon à Paris, après que des cheminots soient descendus sur les voies en soutien à leur collègue, syndiqué Sud Rail, qui a perdu un œil à cause d’une grenade de désencerclement lors de la manifestation parisienne du 23 mars. 8,3 % des enseignants étaient en grève, tous degrés confondus, selon l’Éducation nationale. La grève des éboueurs et le blocage des incinérateurs se sont achevés ce mercredi 29 mars.

Reste à savoir comment la situation va évoluer. Les syndicats ont rendez-vous avec la Première ministre Élisabeth Borne en début de semaine prochaine, une première depuis le début du mouvement. Le gouvernement refuse de mettre la réforme sur pause et veut parler du travail en général, mais l’intersyndicale — si elle se rend au rendez-vous — a bien l’intention de remettre le sujet des retraites sur la table. L’avis du Conseil constitutionnel est attendu dans trois semaines environ. D’ici là, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation jeudi 6 avril.

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