19 juillet 2022 à 14h17
Durée de lecture : 2 minutes
Incendies
Les feux de forêt peuvent aussi atteindre les sites industriels dangereux. C’est ce que rappelle l’étude réalisée par le cabinet d’analyse des risques climatiques Callendar, publiée en cette mi-juillet.
Le cabinet a utilisé les images satellites pour scruter l’environnement proche des 1 247 sites Seveso en France. Il a retenu les sites pour lesquels, dans un rayon de 5 km, il trouvait au moins 10 % de végétation inflammable. Il fallait également que cette végétation se prolonge jusqu’aux abords proches du site. Résultat, un quart des sites Seveso en France, soit 316, répondent à ces critères. Parmi eux, 187 sont classés Seveso seuil haut, donc parmi les sites les plus dangereux. Ils peuvent notamment stocker des matières inflammables et toxiques en quantités importantes.
Le cabinet a ensuite regardé les conditions météo autour de chacun de ces sites, pour évaluer le risque incendie. Il a constaté qu’entre l’an 2000 et 2050, le nombre de sites exposés à un risque élevé d’incendie plus de dix jours par an allait doubler. 237 installations Seveso seront concernées.
À noter que ces installations et les risques associés sont concentrés sur certains départements en France. « La Provence et la vallée du Rhône devraient rester les régions les plus exposées. [...] les installations Seveso situées dans le Var, par exemple, devraient être exposées à un risque d’incendie élevé de 115 jours par an en moyenne en 2050 (+9 par rapport à 2000). Dans plusieurs départements du Sud-Ouest et du centre, le risque augmente de façon très marquée : en Aveyron, par exemple, la durée des périodes à risque élevé d’incendie devrait augmenter de 70 %, passant de 20 jours par an en moyenne en 2000 à 34 en 2050, dans les Charentes elle devrait augmenter de 64 %, ou encore de 85 % dans le Cantal. »
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