« Canicule TotalÉnergies n° 1 » : et si on nommait les vagues de chaleur par leurs responsables ?

Les fortes températures attendues en France en cette mi-juin 2022. - Twitter/Maxime Combes
Les fortes températures attendues en France en cette mi-juin 2022. - Twitter/Maxime Combes
Alors que la France s’apprête à supporter une vague de chaleur sans précédent pour un mois de juin, l’économiste Maxime Combes a appelé, dans un billet publié sur son blog Mediapart, à nommer cet épisode « canicule TotalÉnergies no 1 ».
Pour les météorologues, c'est désormais acquis
Nous allons devoir supporter une vague de chaleur peut-être sans précédent pour un mois de juin : 40°C ou plus dans le Sud, plus de 35°C au Nord. Une catastrophe climatique de plus pour les cultures agricoles. #InsécuritéClimatique— Maxime Combes (@MaximCombes) June 12, 2022
« Les climatologues sont formels : le réchauffement climatique, généré principalement par la combustion des énergies fossiles, augmente la fréquence, l’intensité et la durée des vagues de chaleur, explique-t-il. Ce résultat, comme le montre le dernier rapport du Giec [1], est très robuste. Affirmer ce lien n’est pas hasardeux : aujourd’hui, c’est ne pas le mentionner qui n’est pas sérieux. »
Ainsi, pour Maxime Combes, il faudrait nommer les responsables des catastrophes, telles que les entreprises du secteur des énergies fossiles qui « continuent d’explorer de nouveaux gisements, d’en exploiter plus et de refuser d’arrêter d’investir ». Et « parce qu’elle est l’une des principales multinationales françaises, qu’elle continue à investir massivement dans les énergies fossiles et qu’elle est un acteur majeur du lobbying anti-climatique en France et en Europe, TotalÉnergies incarne parfaitement une part conséquente de la responsabilité des catastrophes climatiques ».
Sur Twitter, d’autres spécialistes du climat et de la météo ont porté des idées similaires, s’étendant à Aramco, BP, Chevron et les autres, en changeant de lettre pour chaque nouvelle vague de chaleur. « Une telle taxonomie mériterait sans doute une initiative internationale », dit Maxime Combes.