Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefClimat

« Canicule TotalÉnergies n° 1 » : et si on nommait les vagues de chaleur par leurs responsables ?

Les fortes températures attendues en France en cette mi-juin 2022.

Alors que la France s’apprête à supporter une vague de chaleur sans précédent pour un mois de juin, l’économiste Maxime Combes a appelé, dans un billet publié sur son blog Mediapart, à nommer cet épisode « canicule TotalÉnergies no 1 ».

« Les climatologues sont formels : le réchauffement climatique, généré principalement par la combustion des énergies fossiles, augmente la fréquence, l’intensité et la durée des vagues de chaleur, explique-t-il. Ce résultat, comme le montre le dernier rapport du Giec [1], est très robuste. Affirmer ce lien n’est pas hasardeux : aujourd’hui, c’est ne pas le mentionner qui n’est pas sérieux. »

Ainsi, pour Maxime Combes, il faudrait nommer les responsables des catastrophes, telles que les entreprises du secteur des énergies fossiles qui « continuent d’explorer de nouveaux gisements, d’en exploiter plus et de refuser d’arrêter d’investir ». Et « parce qu’elle est l’une des principales multinationales françaises, qu’elle continue à investir massivement dans les énergies fossiles et qu’elle est un acteur majeur du lobbying anti-climatique en France et en Europe, TotalÉnergies incarne parfaitement une part conséquente de la responsabilité des catastrophes climatiques ».

Sur Twitter, d’autres spécialistes du climat et de la météo ont porté des idées similaires, s’étendant à Aramco, BP, Chevron et les autres, en changeant de lettre pour chaque nouvelle vague de chaleur. « Une telle taxonomie mériterait sans doute une initiative internationale », dit Maxime Combes.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende