Quatre autres réacteurs nucléaires pourraient être touchés par la corrosion

Centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne). - Flickr / CC BY 2.0 / Mike McBey
Centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne). - Flickr / CC BY 2.0 / Mike McBey
EDF a annoncé le 14 avril avoir trouvé des « indications » de « phénomènes de corrosion sous contrainte » sur les circuits auxiliaires de quatre de ses réacteurs nucléaires, à savoir Chinon 3, Cattenom 3, Flamanville 2 et Golfech 1.
Les signes de corrosion potentielle ont été détectés lors d’inspections par ultrasons de certaines parties de la tuyauterie des unités Chinon 3 (905 mégawatts [MW]), Cattenom 3 et Flamanville 2 (1,3 gigawatts [GW] chacun), et lors de la troisième visite décennale du réacteur Golfech 1. Le fait qu’un réacteur de 900 mégawatts (MW) soit touché alerte les observateurs. Jusqu’à présent, seuls les réacteurs de 1 300 et 1 450 MW semblaient concernés par ce problème. Depuis la fin de l’année dernière, EDF a identifié des problèmes de corrosion sur six autres unités de ses centrales nucléaires de Civaux, Chooz, Penly et Flamanville.
Le groupe a été contraint de réduire son objectif de production nucléaire annuel
L’entreprise va procéder à des expertises complémentaires afin de déterminer si ces signes repérés sur les quatre nouveaux réacteurs – tous actuellement hors service pour maintenance – sont de la corrosion ou pas, a indiqué une porte-parole d’EDF au site d’information sur l’énergie Montel.
En raison de ces arrêts non planifiés, le groupe a été contraint de réduire son objectif de production nucléaire annuel à son niveau le plus bas depuis trente ans, à 295-315 TWh.
Pour les quarante-cinq autres réacteurs du parc français, EDF effectuera des contrôles lors d’arrêts déjà programmés pour maintenance et rechargement en combustible jusqu’en 2024, a-t-elle précisé.