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En brefMines et métaux

Des députés de tous les partis demandent ensemble un moratoire sur l’exploitation des fonds marins

Non à l’exploitation minière des fonds marins : ce 26 octobre, parlementaires et organisations de la société civile [1] exhortent le gouvernement français à se positionner en faveur d’un moratoire. D’une durée minimale de dix ans, ce moratoire doit être tenu « jusqu’à ce qu’il ait été démontré, grâce à des études scientifiques indépendantes, que cette activité extractive n’engendre aucune perturbation sur les écosystèmes marins ni aucune perte de biodiversité marine », estiment les ONG.

Une coalition de députés de différents bords (EELV, La France insoumise, Renaissance, PS, Les Républicains) a décidé de déposer un projet de résolution en ce sens. Cette annonce intervient à quelques jours de la reprise des négociations dans le cadre de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), qui se dérouleront jusqu’au 11 novembre à Kingston, en Jamaïque. Un rendez-vous qualifié de « crucial pour l’avenir des océans et du climat » par les ONG.

Députés et associations appellent la France à voter contre l’adoption par l’AIFM du règlement pour l’exploitation minière en juillet 2023, qui donnerait « le feu vert » au ratissage des fonds marins. Ils rappellent qu’en juin 2022, lors de la Conférence des Nations unies sur les océans, à Lisbonne, Emmanuel Macron déclarait : « Je pense que nous devons élaborer un cadre légal pour mettre un coup d’arrêt à l’exploitation minière des fonds en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettraient en danger les écosystèmes océaniques. » Les ONG attendent maintenant qu’il concrétise cette déclaration.

Lire aussi : Pillage des fonds marins : la course est lancée

Il y a d’autant plus urgence à statuer sur cette question que depuis septembre dernier, l’entreprise canadienne The Metals Company (TMC) a obtenu un permis test pour l’extraction de 3 600 tonnes de métaux dans la zone Clarion Clipperton au cœur de l’océan Pacifique. À l’heure actuelle, son navire le Hidden Gem a déjà commencé l’opération de test d’extraction minière.

Sur Twitter, Greenpeace France alerte : « Voici le type d’engin qui sera envoyé au fond de l’océan si l’exploitation minière des fonds marins est autorisée dans quelques mois. Ce serait un désastre pour des écosystèmes fantastiques et précieux pour la biodiversité comme pour la régulation du climat. »

L’ONG a lancé une pétition afin que citoyennes et citoyens appellent Emmanuel Macron à soutenir le moratoire contre l’extraction minière en eaux profondes.

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