Entre riches et pauvres, une différence de 5 tonnes de CO₂ chaque année

Les transports plombent l'empreinte carbone des plus riches. - Pexels/CC/Aaron Curtis
Les transports plombent l'empreinte carbone des plus riches. - Pexels/CC/Aaron Curtis
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Les statistiques le prouvent : les riches polluent plus que les populations davantage modestes. Le 28 septembre, le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) et l’Association pour la transition bas carbone (ABC) ont publié une étude sur la répartition de l’empreinte carbone des Français.
Menée sur un échantillon de 4 096 personnes, représentatif de la population adulte de l’Hexagone, celle-ci visait à mesurer les émissions de gaz à effet de serre associées à la production de biens et services utilisés, qu’ils soient fabriqués ici ou importés. Résultat : si l’empreinte carbone fluctue peu entre les régions administratives, le revenu des sondés a une influence majeure.
Les riches creusent l’écart dans les transports
« Ainsi, pour les revenus mensuels inférieurs à 750 euros, l’empreinte individuelle adulte serait de 7 tonnes par an et pour les revenus supérieurs à 6 500 euros, elle serait de 12 tonnes », détaillent les auteurs. Où dépensent-ils ce surplus d’empreinte carbone ? Presque exclusivement dans l’usage des transports. Ce domaine représente 39 % du total des émissions des personnes dont le revenu du foyer est supérieur à 6 500 euros… contre 25 % tous sondés confondus.
L’alimentation (23 %) et le logement (18 %) constituent les deux autres foyers les plus émetteurs. 40 % des participants pensaient en outre que leur empreinte était plus basse, et 80 % disent vouloir la réduire. « Il reste dans tous les cas un long chemin à parcourir pour s’approcher de la neutralité carbone en 2050 », conclut l’étude.