Glaciers, océans, chaleurs : le climat mondial continue de se dégrader

L'augmentation des températures a provoqué des sécheresses et la fonte des glaciers, contribuant à l'élévation du niveau des océans. - © NASA Earth Observatory / Joshua Stevens
L'augmentation des températures a provoqué des sécheresses et la fonte des glaciers, contribuant à l'élévation du niveau des océans. - © NASA Earth Observatory / Joshua Stevens
Sécheresses, inondations et vagues de chaleur : le chaos climatique a touché tous les continents et coûté des milliards selon le dernier rapport annuel l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié le 21 avril. Voici les informations à retenir :
- La planète en surchauffe
La température moyenne de la planète a augmenté de 1,15 °C par rapport la moyenne préindustrielle (1850-1900). L’année 2022 a été la 5ᵉ ou 6ᵉ année la plus chaude jamais enregistrée, malgré trois années consécutives de refroidissement dû à l’épisode climatique la Niña.
L’ensemble du globe a été touché par des vagues de chaleur record. La surmortalité liée aux canicules en Europe a dépassé les 15 000 décès. La sécheresse a frappé l’Afrique de l’Est. En janvier 2023, on estimait que plus de 20 millions de personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans la région.
En Somalie, près de 1,2 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison des effets catastrophiques de la sécheresse sur les moyens de subsistance des éleveurs et des agriculteurs, ainsi que de la famine.
- Les glaciers en recul
Les Alpes européennes ont battu des records de fonte des glaciers en raison d’une combinaison entre un faible enneigement hivernal, la poussière saharienne en mars 2022 et des vagues de chaleur entre mai et début septembre.
En Suisse, les glaciers ont perdu 6 % de leur volume entre 2021 et 2022. Pour la première fois dans l’histoire, aucune neige n’a survécu à la saison de fonte estivale. Quant à la glace de mer en Antarctique, sa superficie est tombée à 1,92 million de km² le 25 février 2022, soit le niveau le plus bas jamais enregistré.
- Les océans montent
Le taux d’élévation du niveau moyen de la mer a doublé entre la première décennie de l’enregistrement satellitaire (1993-2002, 2,27 mm par an) et la dernière (2013-2022, 4,62 mm par an). La faute à la fonte des glaciers du Groenland et de l’Antarctique, ainsi qu’au réchauffement des eaux, qui a atteint un nouveau record.
Malgré l’épisode La Niña, 58 % de la surface des océans a connu au moins une vague de chaleur marine au cours de l’année 2022.
- Toujours plus de gaz à effet de serre
Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre — dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote — ont atteint des niveaux record en 2021. La progression annuelle de la concentration de méthane entre 2020 et 2021 a été la plus forte jamais enregistrée. Tout cela a également des conséquences sur l’acidification des océans qui se poursuit.