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Greenpeace dénonce le « calvaire judiciaire » de ses militants

Des militants ont symboliquement fermé les portes du ministère de la Transition écologique, lundi 6 novembre.

La fermeture symbolique du ministère de la Transition écologique va coûter cher aux militants de Greenpeace. Après leur action menée lundi 6 novembre devant le ministère, pour dénoncer la « trahison écologique » du gouvernement, sept personnes ont été interpellées, placées en garde à vue durant 48 heures et déférées au tribunal de Paris.

L’ONG a dénoncé dans un communiqué de presse un « calvaire judiciaire » et plusieurs obstacles aux droits de la défense. En effet, leurs droits ne leur auraient pas été notifiés en temps et en heure. Les militants étrangers n’auraient pas bénéficié de la présence d’un interprète et certains, de nationalité belge et italienne, ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français.

L’infraction de « port d’arme » retenue

Pour les activistes qui ont suspendu une banderole en escaladant la façade du ministère, la sanction est sévère. Le parquet de Paris a prononcé contre eux des classements sans suite à condition qu’ils ne se rendent pas à Paris pendant six mois, bien qu’ils vivent et travaillent dans la capitale.

La raison : comme tous les grimpeurs professionnels, ils ont un couteau accroché à leur baudrier. Un équipement, obligatoire pour des raisons de sécurité, que Greenpeace a toujours utilisé dans ses actions impliquant de l’escalade, sans que cela n’ait jamais été retenu comme fondement juridique à des poursuites judiciaires, assure l’ONG. Cette fois-ci, le parquet a retenu l’infraction de « port d’arme » envers les grimpeurs.

« Toutes les voies de recours judiciaires et administratives seront engagées pour faire reconnaître ces atteintes à leurs droits et libertés », assure Greenpeace.

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