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PortraitÉcologie et quartiers populaires

Immigrés, ils font vivre les jardins populaires

Dans les quartiers populaires, de nombreuses personnes immigrées font vivre des jardins potagers urbains. Elles y respirent, tissent des liens et s’y nourrissent sainement. Rencontre avec Dya, Awatef, Lila et Brahim.

Vous lisez le premier article de la série « Les jardins urbains, un “chez-soi” pour les personnes immigrées ». Dans les quartiers populaires, de nombreuses personnes immigrées font vivre les potagers ouvriers. Ces espaces leur permettent d’échapper aux tracas du quotidien, de se nourrir sainement, de valoriser leurs savoir-faire... Reporterre est allé à leur rencontre. Abonnez-vous à notre infolettre pour ne pas manquer la suite.



Villetaneuse et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), reportage

Un jour, venus d’autres rivages, Dya, Awatef, Lila et Brahim ont posé leurs valises en France. Ils construisent leur vie en Seine-Saint-Denis où, depuis leurs fenêtres, l’horizon bute sur le panorama urbain et son mille-feuilles de structures de béton, ternes et écrasantes. Pour améliorer leur quotidien, ces personnes ont fait un choix : celui de prendre soin de petits poumons verts au pied des grands ensembles ; des potagers populaires, partagés ou ouvriers. Elles s’y installent, cultivent, se parlent, se lient. S’enracinent. Reporterre est allé à la rencontre de ces jardinières et jardiniers urbains.


Dya, toujours une potion magique dans son sac

Dya dans la grande serre des champs ouverts de Villetaneuse © NnoMan Cadoret/Reporterre

Il y a des joies qui ne s’achètent pas. Des bonheurs simples. « Quand un citronnier fleurit, je suis heureuse comme si c’était mon enfant », s’émerveille Dya. Il n’est pas rare qu’elle se surprenne à dialoguer avec les plantes. À leur raconter ses misères, les encourager à grandir. « Et quand elles mettent trop de temps à pousser, je les menace de les couper », plaisante cette mamie kabyle de 69 ans. Chaque soir, dans son petit appartement à Épinay-sur-Seine, elle s’endort en pensant à « ses » nombreux jardins : « Je suis débordée ! Il y a ceux de mes quatre fils — je m’en occupe le week-end — et le jardin collectif ».

Ce matin-là, le soleil brille à Villetaneuse, mais le décor persiste en un nuancier de gris : des immeubles, un centre commercial, ses places de parking et son fast-food KFC. En longeant la ligne de tramway T8, la verdure s’affirme jusqu’à cette oasis où, d’un simple terrain en friche, les habitants des quartiers sud de la ville ont fait fleurir un jardin partagé, à la fois potager rebelle et fier projet social, animé par le collectif du Ver galant et l’association de l’Autre champ. On était prévenus : le mercredi, Dya est toujours là.

Dya avec son mélange de savon noir et d’huile d’olive berbère. © NnoMan Cadoret/Reporterre

On la retrouve, vêtue d’un chemisier bleu paré de corolles de roses. La sexagénaire est absorbée par une mission. Elle doit sauver des choux dévorés par une coalition d’escargots et de punaises rouges. « J’ai ce qu’il faut », promet-elle en sortant un flacon. Dedans, un mélange de savon noir et d’huile d’olive berbère — « cinq ou six ans » d’âge. « Ça sent très fort, les insectes vont faire demi-tour et les plantes vont devenir kabyles », s’amuse Dya. « Elle a toujours une potion magique dans son sac », dit Kenza, coordinatrice des activités agri-écologique de l’association de l’Autre champ, qui la regarde faire. « C’est un puits de connaissance », ajoute-t-elle.

En se plongeant dans le passé de Dya, on comprend que ses savoirs sont tapis dans sa mémoire depuis l’enfance. Elle a grandi dans une petite ferme sur le flanc nord du massif du Djurdjura, dans la wilaya (division administrative) de Tizi Ouzou. C’était en pleine guerre d’Algérie. Elle se souvient des bottes des militaires. Son père l’a sommée d’arrêter l’école pour l’aider à travailler la terre. « Il la labourait avec les bœufs et on la fertilisait avec de la chaux », se remémore-t-elle. L’espace d’un instant, quelque chose se fendille. « J’aimais être avec les animaux, mais mon père était difficile, il fallait obéir à chaque mot sinon il nous battait. » Sa voix se trouble. « Maintenant, je me soigne chez le psy. »

« Quand les plantes mettent trop de temps à pousser, je les menace de les couper », plaisante Dya. © NnoMan Cadoret/Reporterre

De cette époque, elle a hérité d’une certaine rigidité. « C’est vraiment la grand-mère “rentre dedans”, qui nous reprend souvent sur un ton abrupt », sourit Kenza. Derrière ses lunettes de soleil, Dya ne cache pas son agacement quant à l’entretien du jardin. « C’est trop désordonné », maugrée-t-elle, debout sur le paillage. Rien de bien méchant, précise Kenza : « Ce sont de petites frictions parce qu’elle est plutôt à l’ancienne, elle voudrait qu’on retourne la terre profondément, alors qu’on essaie plutôt de la travailler le moins possible. »

Quand Dya évoque les liens tissés ici, son visage s’attendrit. « Je me suis fait des copines, de toutes les origines, et il y a plein de jeunes. » Elle ferait bien une pause, juste le temps de revoir sa Kabylie. Deux ans et demi qu’elle ne l’a pas foulée. Mais une peur la tenaille. Au bled, les incendies ont ravagé « ses » arbres, « ses » oliviers, ceux à qui elle a confié tous ses secrets. « Comment je vais réagir en les voyant calcinés ? »


Awatef et Éline, mère et fille sous le jasmin étoilé

Awatef était enceinte lorsqu’elle a découvert le jardin partagé, en 2020. « Ici, j’ai trouvé une deuxième famille. » © NnoMan Cadoret/Reporterre

Au jardin partagé de Villetaneuse, toutes les parcelles portent un nom. Il y a le lieu-dit « Sous le pommier » surplombé par un pommier, « Le radis géant » qui a vu naître un énorme radis, « L’adret » et « L’ubac » exposés respectivement au soleil et à l’ombre, tandis que « César » et « Brutus » sont les plus proches de la station du tramway T8, portant le nom de l’empereur romain et de son fils adoptif. Un autre parterre, couvert d’une mélisse aux senteurs citronnées, porte un substantif mystérieux, écrit à la main sur une pancarte en bois : « Éline ». « C’est le prénom de ma fille », dit fièrement Awatef, 28 ans. La petite de deux ans roupille dans sa poussette. « Elle est née un mercredi, le jour des distributions alimentaires au jardin », ajoute sa mère.

La première fois qu’elle a débarqué au jardin, Awatef était enceinte. C’était en novembre 2020, dix mois après une arrivée chaotique en France, qui coïncidait avec la pandémie de Covid-19. « Ce jour-là, on m’a offert deux mangues et ce geste a représenté beaucoup pour moi après des mois de confinement », se souvient-elle. Elle n’a plus quitté l’étreinte chaleureuse de ce joyeux jardin partagé. « Ici, j’ai trouvé une deuxième famille », assure Awatef, devenue coprésidente de l’association Ver galant.

Awatef a nommé son bout de terre Éline, en référence à sa fille. © NnoMan Cadoret/Reporterre

La jeune femme vient de Tlemcen, en Algérie, où elle travaillait en tant que biologiste, spécialisée dans l’agroalimentaire et du contrôle qualité. « Avec mon mari, on avait une maison, avec un petit jardin où on faisait pousser des tomates, des fèves et des plantes aromatiques. Sur le toit de notre maison on faisait de l’aquaponie », décrit Awatef. Elle préfère ne pas s’étendre sur la raison de son exil, genèse d’une vie de tiraillement. « À cause de notre situation administrative, je ne peux pas rentrer voir mes proches », soupire-t-elle. Le travail ? Elle peine à en retrouver.

La petite Éline se réveille. Quand sa mère la pose sous le jasmin étoilé, ses paupières sont encore lourdes. Après un bâillement, elle part quand même explorer les environs. Sa démarche est chancelante. Un pas, deux pas, tro… et non, patatras, elle tombe sur le popotin. Elle se relève sur-le-champ, ses menottes frôlant les branches d’un grenadier. Sous un figuier, elle grattouille la terre, caresse les tiges fleuries d’une sauge trilobée et attrape les pétales d’une bourrache bleue. Elle s’enhardit. Ses yeux ronds pétillent. « Je veux que ma fille pousse dans la nature », dit Awatef, attendrie.

Awatef : « Je veux que ma fille pousse dans la nature. » © NnoMan Cadoret/Reporterre

Encouragées par les savoirs acquis au jardin partagé, la biologiste et son époux, qui travaille dur comme plombier, ont décidé de louer une parcelle individuelle à Garges-lès-Gonesse. Dès lors, Awatef est devenue experte en bus RATP. Un jour sur deux, elle prépare une gamelle et entreprend le même périple, qui dure peu ou prou 1 h 30 : « Je prends la ligne de bus 356, puis la 11. » Elle enquille la fin du trajet avec la poussette. « C’est long et pénible, mais à l’arrivée, c’est toujours la délivrance. » Elle retrouve ses poules, qu’Éline n’a de cesse « de poursuivre », et cultive des tomates, des fèves, de la menthe. Éline, elle, fait la razzia sur les fraises. « Je suis contente, ça lui donne le goût des bonnes choses, fraîches et saines. »


Lila et son remède à la vie de béton

Lila dans les jardins ouvriers des Vertus, à Aubervilliers. © Mathieu Génon / Reporterre

Il est 9 heures du matin et les rayons du soleil dardent, sans filtre, dans un ciel sans nuages. On cuit dans son appartement, on cuit sur les trottoirs, on cuit dans le bus. Notre rendez-vous avec la bien nommée Lila, 56 ans, tombe à pic. Sa petite parcelle est lovée au sein des jardins ouvriers des Vertus, à Aubervilliers. En arrière-plan les immeubles de la cité des Courtillères, un quartier prioritaire de Pantin. On la découvre taillant délicatement les gourmands de ses tomates indigo, soutenues par des tuteurs en plastique. « Je répète l’opération chaque samedi », indique la femme aux gants fleuris. Les insectes pollinisateurs bourdonnent sans discontinuer autour d’elle.

Dans cette banlieue parisienne, la scène est rare. Carencée en espaces verts, la ville compte 1,42 m² de verdure par habitant. Loin de la douzaine de mètres carrés nécessaires selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Lila se sait chanceuse : « Ici, rares sont les lieux où l’on oublie le bruit des voitures. Ce jardin est mon troisième poumon, mon remède à la vie de béton ». Avant d’accéder à ce petit luxe populaire, Lila, son mari et leur fils Aylan ont dû patienter cinq années. La liste d’attente était interminable, mais aujourd’hui, l’ombre du figuier aux feuilles douces et aux branches noueuses n’en est que plus fraîche, et ses figues plus mielleuses.

Lila : « Ce jardin est mon troisième poumon, mon remède à la vie de béton. » © Mathieu Génon / Reporterre

Assise sous ses ramures, l’accompagnatrice d’élèves en situation de handicap a un mot pour toutes les plantes de son jardin, d’une grande diversité. Les œillets d’Inde ? Ils attirent des dizaines de syrphes et de papillons blancs, « des amis qui m’aident à protéger les tomates des pucerons et des limaces ». La courgette blanche ? Elle est égyptienne, comme l’okra. Les roses de Damas ? Elles sentent si bon que ses pétales servent à concocter « le parfum Chanel N°5 ». Le thym ? Il va finir dans des manakish, une galette imbibée d’huile d’olive, dont elle a le secret. Les framboises ? Elles sont chasse gardée d’Aylan, qui en raffole. Les betteraves lui ont été offertes par le jardinier voisin.

Celles venant de Syrie, comme son olivier encore frêle, ont une place toute particulière dans son cœur. Lila parle régulièrement de cette autre terre, perdue, qu’elle a quittée en 2010. « Je ne pensais pas que ce serait la dernière fois... », dit-elle, frappée d’une nostalgie inexpiable. Tout lui manque : la ferme familiale, à trente kilomètres d’Alep, où elle prêtait main forte chaque été, et ses frères et sœurs, éparpillés partout dans le monde. « En Malaisie, en Égypte, en Arabie Saoudite, aux Pays-Bas, au Canada... ».

Au jardin, elle se sent revivre « les jours merveilleux » passés aux côtés de sa mère Yamama et de son père Abdul-Kader, aujourd’hui disparus. « Je n’ai jamais vraiment accepté leur départ, et j’ai l’impression qu’ici j’entends leurs conseils, je les vois me montrer comment tailler des vignes. » Révoltée par la volonté des aménageurs de détruire les jardins, elle a accepté toutes les sollicitations médiatiques pour les défendre. « Le changement climatique est là, devant nos yeux. Sans ces espaces verts, comment allons-nous pouvoir respirer ? »


Brahim, aussi coquet que son lopin

Brahim et sa barbe taillée au poil : « Mon secret ? C’est comme un jardin, pour qu’elle pousse il faut bien l’arroser. » © Mathieu Génon / Reporterre

Un peu plus loin, on se laisse guider au flair. Un jardinier aux yeux rieurs est posé sur une chaise, à l’ombre de sa cabane. Il écoute des morceaux de Matoub Lounès, un compositeur et poète kabyle assassiné en 1998. L’homme s’appelle Brahim. Sa poignée de main est chaleureuse, sa voix suave. On l’imagine conteur. Il débute justement par une histoire. D’amour : « Mon jardin, je le possède depuis trente-cinq ans et sans lui, il y a longtemps que je serais parti. C’est un lieu de rendez-vous pour les copains, il me donne une raison de ne pas rester fixé devant ma télévision. Et comme je n’ai pas une grosse retraite, je suis content de pouvoir cueillir ces délicieux légumes. »

Chaque matin, Brahim monte à bord de sa bonne vieille 206 orange et parcourt les cinq kilomètres qui séparent son pavillon, au Pré-Saint-Gervais, de sa parcelle aux jardins ouvriers des Vertus, à Aubervilliers. Là, il bichonne ses roses rutilantes et son cardon sauvage, celui qu’il savoure avec du riz, de la semoule et du couscous. « Du comme ça, on n’en trouve qu’en Kabylie ! » assure-t-il. Et l’on jurerait qu’entre les rangées de tomates, de fèves, de piment, de concombres et de laitues, les lignes ont été tracées à la règle.

Brahim : « Du comme ça, on n’en trouve qu’en Kabylie ! » © Mathieu Génon / Reporterre

Ce lopin de terre rivalise de coquetterie avec son occupant. Un véritable papy dandy. Sa casquette Nike blanche est assortie à sa chemise en lin beige et à son pantalon marron. Sa minauderie se dessine jusqu’aux contours de sa barbe blanche, taillée au poil. « Mon secret ? C’est comme un jardin, pour qu’elle pousse il faut bien l’arroser », dit-il avec malice, avant d’avouer que sa compagne n’apprécie « pas tellement ».

Sa peau a de l’éclat et ses rides, pas si nombreuses, sont comme des énigmes à élucider. Son âge, par exemple ? Sans ses taches brunes sur les mains, nous n’aurions pas d’indice. Verdict : « 84 ans. Vous êtes choqués ? s’amuse-t-il. Pourtant, j’ai travaillé dur toute ma vie ! » Cet ancien cuistot enchaînait les services du midi et du soir. Il se lève et là, l’usure se révèle : son dos ankylosé est enveloppé dans une ceinture lombaire. « Repiquer et semer seul, ça devient difficile... Heureusement, des amis kabyles viennent me filer un coup de main ».

Pour construire une piscine olympique, les bulldozers ont rasé la moitié de sa parcelle. © Mathieu Génon / Reporterre

C’est presque un moindre mal pour cet homme, qui a failli tout perdre à l’aube des années 2000. Son cœur était malade. « Sans greffe, j’étais fichu », résume Brahim. Son index remonte une fine cicatrice au milieu de son torse, qu’il arbore avec reconnaissance. Mais il s’assombrit au moment d’évoquer une autre opération, plus récente, qui a entamé son moral : pour construire une piscine olympique et un solarium, finalement jugés illégaux, les bulldozers ont rasé la moitié de sa parcelle. « Je suis sensible. J’ai pleuré », dit-il adossé à la palissade de chantier en tôle blanche posée par Grand Paris Aménagement.

La ténacité victorieuse des militants des Jardins à défendre d’Aubervilliers — il dit « les jeunes qui construisent des baraques » — lui a mis du baume au cœur. Même si, pessimiste, il leur a parfois répété que leurs efforts étaient vains. Heureux d’avoir eu tort, il conserve l’affiche accrochée par les activistes sur la porte de sa cabane : « JO 2024, Grand Paris, Pécresse, Hidalgo, Estanguet... Tous coupables d’écocide. »


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