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Édito

L’écologie, l’indépendance : ce qui nous guide

La semaine dernière, nous vous avons raconté nos projets pour 2017 et les raisons pour lesquels on lançait cet Appel de Noël. Aujourd’hui, c’est bien de se rappeler pourquoi nous travaillons avec acharnement, passion et, le plus souvent, beaucoup de plaisir. Pour nous, un média libre est un enjeu fondamental pour que la démocratie vive.

C’est avec vous que cette aventure continue, et grâce à vous. Merci de votre soutien, que vous concrétisez ICI.

Pourquoi Reporterre existe-t-il ?

Reporterre existe parce que nous vivons une crise écologique historique. On n’a jamais connu cela sur la planète Terre, et c’est bien toute la planète qui est en jeu. La question écologique est la question essentielle qui domine ce début de XXIe siècle, mais c’est une question politique : comment la communauté des citoyens, la communauté de tous les humains, va-t-elle faire les choix qui lui permettront de continuer à vivre en paix et dans la prospérité ? Voilà la question essentielle, dont aucun grand média ne parle vraiment. Ils se concentrent sur la politique, sur l’économie. Surtout, ils continuent à croire que la croissance pourrait se poursuivre sans rien changer et comme si la question environnementale, la question écologique, était accessoire.

Eh bien non, la question écologique est absolument essentielle. Et, comme pour toutes les questions importantes, il faut qu’il y ait des médias qui en parlent. Il faut que l’on raconte ce qu’il se passe : comment va la planète ? son état s’améliore-t-il, se dégrade-t-il ? Comment va la nature ? Mais aussi comment vont les luttes des hommes et des femmes qui veulent empêcher la dégradation du monde ? Quelles sont aussi les alternatives qui permettent d’imaginer, de mettre en œuvre, déjà, le monde de demain, le monde dans lequel on pourra vivre sans détruire la planète et pourtant en vivant en paix ?

C’est pour tout cela que Reporterre existe, en tant que quotidien, parce qu’il y a tellement d’informations qu’il faut les raconter tous les jours. C’est notre ambition depuis trois ans que l’on est vraiment à l’échelle professionnelle. Un grand nombre de lectrices et de lecteurs sont avec nous, nous donnent la force et l’énergie pour continuer dans cette voie essentielle.

Une partie de l’équipe, le 7 décembre. De gauche à droite, Albane, Christine, Lorène, Angelina, Hervé, Laure, Emilie, Marie, Barnabé

De quelle écologie parle-t-on sur Reporterre ?

On parle d’une écologie scientifique et une écologie de l’environnement, et l’on couvre beaucoup de sujets qui traitent de la crise écologique en tant que telle : réchauffement climatique, destruction de la biodiversité, extinction des espèces, etc.

Mais comme tout cela n’est pas le fruit de processus simplement naturels, on s’intéresse aussi à un acteur essentiel dans la chaîne de la crise écologique — à l’origine et à la conclusion —, à savoir les sociétés humaines.

À l’origine, parce que c’est l’organisation de la société telle qu’elle est qui crée la crise écologique actuelle, et à la conclusion parce que la pérennité des sociétés humaines est remise en cause par cette crise écologique.

C’est pour cela que l’on fait de l’écologie politique à Reporterre. Une écologie politique, car elle est transversale, elle s’intéresse à tous les champs de la vie collective : l’agriculture, l’énergie, la santé, l’économie, l’industrie, l’éducation…

Mais politique aussi dans le sens où elle propose un nouveau regard sur le monde. Nous pensons l’écologie comme un nouveau paradigme, comme la proposition d’un nouveau contrat social.

Ainsi, Reporterre traite aussi de sujets sur tous les grands débats de société, sur la politique et les élections, sur la religion, sur les violences policières, sur le terrorisme, etc.

Et de même, on accorde beaucoup d’importance à montrer les alternatives au système actuel, tous ces gens qui proposent une autre façon de faire.

Nous portons une écologie forte, qui est déjà une réalité, mais aussi, plus que jamais, un outil pertinent et nécessaire pour penser l’actualité.

Pourquoi faut-il des médias indépendants ?

La liberté de la presse, c’est le terreau de la démocratie. Si le peuple ne peut pas se forger une opinion derrière des lectures diverses, la démocratie n’existe pas.

Mais aujourd’hui on a l’impression de retrouver l’ambiance de la IIIe République, lorsque les médias étaient entre les mains de la puissance industrielle. On s’aperçoit aujourd’hui que des journaux comme Le Monde crées après la guerre sont dans les mains d’industriels. Le Parisien est entre les mains de la plus grande fortune de France. L’oligarchie économique et financière fait finalement la pluie et le beau temps sur l’information qu’on nous délivre.

Des médias choisissent l’indépendance, car il est nécessaire d’entendre un autre son de cloche, d’écrire un autre récit de l’actualité de tous les jours et aussi de pouvoir de temps en temps sortir de cette actualité brûlante pour mettre en perspective les informations et comprendre ce qu’il se passe autour de nous.


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