Le directeur du Cedis, accusé d’agression sexuelle, quitte EELV

Congrès EELV Décembre 2019. - © Jéromine Derigny/Reporterre
Congrès EELV Décembre 2019. - © Jéromine Derigny/Reporterre
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Violences sexistes PolitiqueAccusé d’agression sexuelles par deux femmes, le directeur du Cedis, le centre de formation d’Europe Écologie — Les Verts, a démissionné du parti. Dans une lettre envoyée le 1er décembre, l’homme explique que sa « décision a été mûrie douloureusement depuis une quinzaine de jours ». Face aux accusations, il assure que son « désarroi est total » et affirme son innocence . « Je torture ma mémoire depuis six mois ; le désespoir de me remémorer, de savoir, de comprendre me happe. (...) Je le dis avec la plus profonde gravité : jamais, jamais je n’ai commis de tels actes ».
Pour Ninon Guinel, l’une des deux femmes victimes, cette lettre a été éprouvante à lire. « L’inversion de culpabilité est tellement puissante qu’à un moment donné, on en arrive à douter nous-même de ce qui est arrivé. Ce qui est d’ailleurs commun dans les affaires d’agression sexuelle. Heureusement que nous sommes deux à témoigner ». Chez les Verts, cette démission est plutôt un soulagement. « Dans la mesure où la personne a démissionné d’EELV, il ne nous revient plus de prendre une quelconque décision et c’est à la justice de faire son travail », explique par courriel Alain Coulombel, membre de la commission féministe du parti. En parallèle, la cellule d’enquête et de sanction interne avait été saisie par Ninon Guinel et avait rendu son rapport. Elle concluait à l’exclusion du directeur du Cedis. Mais celui-ci a pris les devants.