Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Jardin sans pétrole

Le jardin sans pétrole - Eloge de la courgette, venue d’Amérique et délicieuse en lasagne

Maigres récoltes au jardin. Mais une consolation. Deux courgettes, qui se faisaient attendre, ont éclos ! Originaire d’Amérique centrale, la courgette est arrivée dans nos assiettes grâce aux Italiens. Une bien belle idée ! Une jeune courgette de jardin, râpée ou en lasagne avec un filet de citron et d’huile d’olive, c’est un régal.

Le départ au jardin est un peu mou ce samedi, tout comme les pneus de nos bicyclettes qu’il faut absolument regonfler avant de démarrer. Il fait frais, pourtant une fois dans le jardin, nous nous déloquons rapidement, car le soleil de septembre est bien chaud.

C’est le mois des récoltes, elles sont maigres… Nous cueillons un kilo de tomates déstabilisées par l’humidité, quelques haricots, diverses herbes et feuilles, et deux... courgettes toutes rondes. Il était temps ! Ce pied nous a tout d’abord paru étrange car il poussait en touffe, alors que d’ordinaire, la plante s’allonge encore et encore au fur et à mesure de sa fructification.

Mais là, le pied grossissait en faisant du sur place et avait un mal fou à donner des fruits : tout l’été, les fourmis ont envahi les fleurs à peine écloses. La sécheresse s’y ajoutant, ces dernières avortaient. 

Nous étions tellement contents de ces deux courgettes que j’en ai oublié de photographier la plante 

Il existe aujourd’hui un grand nombre de variétés de courgette que l’on cuisine couramment. L’espèce elle-même (Cucurbita pepo) est originaire d’Amérique centrale et du Mexique, où elle aurait été domestiquée il y a environ 5 000 ans avant J.-C.

Les Italiens ont eu bien raison

Les courges, ancêtres de la courgette, étaient cultivées avec le maïs et les fèves par les Aztèques, les Incas et les Mayas, la fameuse Milpa testée avec un succès très relatif du côté du maïs dans notre jardin. Leurs meilleures variétés ont été rapportées par les Conquistadores à partir du 16e siècle.

Pour autant, cela ne fait qu’un siècle que la courgette est arrivée sur les tables opulentes des Français… Chez les nantis tout d’abord, car la courgette est une sorte de courge cueillie avant maturité, ce qui ne permet pas d’obtenir le meilleur rendement, ni de la conserver facilement.

Les Italiens ont eu les premiers l’idée de consommer encore jeune une certaine variété, brillante et aqueuse parmi les innombrables variétés issues de 400 ans de domestication. Dans le catalogue Vilmorin de 1925, courgette renvoie à courge d’Italie où l’on peut lire : « Dans toute l’Italie, où cette courge est très généralement cultivée, on en consomme les fruits tout jeunes, quand ils ont à peine les dimensions d’un petit concombre… Les plantes dont on empêche ainsi les fruits de se développer continuent à fleurir pendant plusieurs mois avec une abondance remarquable, et chaque pied peut donner un très grand nombre de petites courges qui, cueillies à cet état, sont extrêmement tendres et délicates. »

Les Italiens ont eu bien raison. Une jeune courgette de jardin, râpée ou en lasagne avec un filet de citron et d’huile d’olive, c’est un régal. Pas loin d’un dessert pour les diabétiques ! Si la cuisine range la courgette parmi les légumes, elle est d’un point de vue botanique, à cause de ses pépins, classées parmi les fruits.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende