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En brefMines et métaux

Le projet minier de la Montagne d’or inquiète l’ONU

Dans un avis rendu public le 10 janvier, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, une instance des Nations unies, a exprimé son inquiétude vis-à-vis du projet minier de la Montagne d’or, en Guyane, en estimant qu’il menaçait les droits des populations autochtones.

Porté par deux multinationales, ce projet de gigantesque mine d’or soulève une grande opposition. Il vise à extraire 80 tonnes d’or en douze ans dans le nord-est de la région ultramarine française, à proximité de Saint-Laurent-du-Maroni.

Dans une lettre datée du 14 décembre et adressée à la mission française à l’ONU à Genève, le Comité fait part de sa préoccupation après avoir reçu des informations sur le « manque de consultation ainsi que l’absence de consentement préalable, libre et informé des populations indigènes de Guyane française ».

Le Comité estime notamment que ce projet violerait les droits des populations indigènes de Guyane française si elles n’étaient pas consultées. Il appelle la France à lui fournir des informations sur les mesures mises en place pour garantir ces droits. Cependant, le Comité semble méconnaître le fait qu’un débat public sur le projet de la Montagne d’or a été conduit par la Commission nationale du débat public. Comme l’expliquait Chantal Jouanno à Reporterre, le débat a « fait bouger les lignes » : « Le débat était consacré à la faisabilité du projet. Mais on a vu que le problème central était de savoir si l’on devait exploiter des mines d’or en Guyane, et comment. Cette question fondamentalement politique n’est pas réglée. »

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