Les activités humaines renforcent le risque de sécheresse

Depuis que le changement climatique est à l’œuvre, « des anomalies anticycloniques plus étendues et plus intenses causent des températures plus élevées à la surface ». - Pixnio
Depuis que le changement climatique est à l’œuvre, « des anomalies anticycloniques plus étendues et plus intenses causent des températures plus élevées à la surface ». - Pixnio
La sécheresse de 2022 est bien une conséquence du changement climatique d’origine humaine. Un article scientifique paru le 16 février dans la revue Environmental Research Letters le confirme.
Les chercheurs rappellent que « la sécheresse de 2022 a été associée à une anomalie anticyclonique persistante sur l’Europe occidentale ». Ils se sont demandé si le changement climatique perturbait la circulation atmosphérique et se sont servis pour cela des archives météorologiques. Ils ont comparé les phénomènes de sécheresse antérieurs au changement climatique (sur la période 1836-1915) à ceux survenus depuis 1924. Ils ont ainsi remarqué que depuis que le changement climatique est à l’œuvre, « des anomalies anticycloniques plus étendues et plus intenses causent des températures plus élevées à la surface », explique le CNRS. Cela provoque des sécheresses plus étendues et augmente l’assèchement du sol.
Alors que « le rôle du changement climatique anthropique [d’origine humaine] dans l’exacerbation de cette sécheresse a souvent été invoqué dans le débat public », observent les auteurs, cet article permet d’expliquer concrètement le lien entre des sécheresses plus intenses et la crise climatique.