Plusieurs routes coupées après un éboulement en Savoie

Près de 700 m³ de rochers ont dévalé la montagne, le 27 août 2023. - Capture d'écran Facebook/Loïc Borella
Près de 700 m³ de rochers ont dévalé la montagne, le 27 août 2023. - Capture d'écran Facebook/Loïc Borella
Un éboulement impressionnant s’est produit sur la commune de Saint-André, à La Praz, en Savoie le dimanche 27 août, vers 17 h 15. Dans une vidéo publiée sur Facebook, on peut voir une avalanche de rochers et de poussière dévaler le long de la montagne avant d’engloutir une route, sans faire de blessés.
Selon le communiqué de la préfecture de Savoie, près de 700 m³ de rochers sont venus percuter l’écran de protection mis en place de manière préventive par les services routiers du conseil départemental sur ce secteur particulièrement surveillé. La route départementale D1006 a été fermée à la circulation, tout comme l’autoroute de Maurienne, le temps de dégager les débris. Le trafic ferroviaire entre la France et l’Italie est également interrompu au moins jusqu’à mercredi, a annoncé la SNCF. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déclaré sur Twitter (rebaptisé X) qu’un retour à la normale nécessiterait plusieurs jours.
Avec les températures très élevées de ces dernières semaines, de nombreux éboulements ont été constatés dans les Alpes. Le 23 août, alors qu’il faisait 27 °C au-delà de 2 000 mètres, 10 000 à 20 000 m3 de roches se sont détachés de la face nord de l’Aiguille du Midi en Haute-Savoie. Le 25 août, un jeune alpiniste a été tué par une chute de pierres dans le couloir du Goûter, la voie classique pour accéder au mont Blanc.
En 2022, autour de 250 éboulements avaient été répertoriés dans le seul massif du Mont-Blanc. Un record. Les Alpes se réchauffent deux fois plus vite que le reste du territoire et ces éboulements vont sans doute se multiplier. « Le prochain événement va nous surprendre, car on est sur des secteurs tellement vastes qu’on ne peut pas tout surveiller. D’où la nécessité d’impliquer les populations locales pour qu’elles nous alertent », expliquait dans Reporterre Ludovic Ravanel, chercheur au laboratoire Edytem.