Adidas et New Balance assignés en justice pour greenwashing

Chaussures Adidas, illustration. - Pixabay / CC/ 15687361
Chaussures Adidas, illustration. - Pixabay / CC/ 15687361
Les célèbres marques de baskets et vêtements de sport Adidas et New Balance font de l’écoblanchiment (greenwashing). C’est ce que dénonce l’association Zero Waste France, qui porte plainte contre elles ce mercredi 22 juin, premier jour des soldes.
« Les marques de fast-fashion ne changent presque rien à leur modèle de production et communiquent pourtant éhontément et démesurément sur des engagements de façade », dénonce l’association dans un communiqué.
Elle reproche à Adidas ses slogans « Made to be remade » — fait pour être réutilisé — et « End plastic waste » — mettons fin aux déchets plastiques — alors que la marque vend des baskets en plastique. « Les baskets “FutureCraft Footprint” sont vendues comme un moyen de “préserver la planète”, sans dire un mot de l’impact environnemental du polyester recyclé ni de l’impossibilité technique de son recyclage à l’infini », souligne l’association.
Le code de la consommation interdit les pratiques commerciales trompeuses
Pour New Balance, c’est le standard Green Leaf qui est critiqué. La marque a elle-même créé cette « norme » lui permettant d’affirmer qu’une grande partie de ses produits seraient fabriqués à partir de 50 % matériaux provenant de « sources privilégiant l’environnement ». « Un grand flou recouvrant une multitude de réalités, par exemple une semelle extérieure contenant 5 % de matières recyclées pour les baskets “574 Core”, et sans information sur la fin de vie du produit », souligne Zero Waste France.
Pour porter plainte, l’association s’appuie sur le code de la consommation, qui interdit les pratiques commerciales trompeuses définies comme « des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur » l’acheteur d’un produit, notamment sur « son impact environnemental ».
« Il est temps que (...) les marques de fast-fashion comprennent qu’elles sont dans l’illégalité quand elles affirment que vendre une basket composée de matériaux recyclés permet de lutter contre la pollution plastique », estime Alice Elfassi, responsable juridique de Zero Waste France.