3 juin 2022 à 15h54
Durée de lecture : 2 minutes
Libertés
Agriculture
C’est une « toute petite victoire », commente prudemment Me Chauviré, l’avocat de la famille de Jérôme Laronze. Mercredi 1er juin, la cour d’appel de Dijon (Côte-d’Or) n’a pas rejeté toutes les investigations complémentaires que les parties civiles demandaient. L’une d’entre elles a été acceptée.
Le juge d’instruction de Chalon-sur-Saône, chargé de l’enquête, va donc devoir se pencher à nouveau sur la plainte d’altération de scène de crime. La famille et son avocat relèvent en effet que quatre douilles ont opportunément disparu. Alors qu’elles auraient pu permettre de savoir où se trouvait le gendarme quand il a tiré. « La cour considère qu’en l’état actuel, toute la lumière n’est pas faite sur ce sujet. Cela témoigne que le travail de dépouillement du dossier que l’on a fait a du sens et permet que le sujet de l’altération de la scène de crime ne soit pas clos », constate Me Chauviré.
En revanche, la demande d’expertise balistique et la demande concernant l’omission de porter secours (la victime a été laissée 25 minutes sans secours après les tirs) ont été rejetées.
Jérôme Laronze, paysan de 37 ans, a été tué il y a cinq ans par un gendarme dans un chemin de la commune de Sailly (Saône-et-Loire). Ses proches mènent depuis un long combat judiciaire pour obtenir justice. Mais, comme l’a déjà détaillé Reporterre, ils estiment que l’enquête patine.
Ils craignent également que l’instruction se termine par un non-lieu, ce qui signifie qu’il n’y aurait pas de procès. La famille aurait alors le sentiment de ne pas avoir obtenu justice. « Notre crainte était que l’instruction soit clôturée dès ce mois de juin, si la cour d’appel rejetait nos demandes. Là, cela nous redonne un peu de temps, laisse la porte entrouverte », espère l’avocat.
Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.
Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.
Soutenir Reporterre
📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info
Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.
S’abonner