Attaque meurtrière dans le parc national des Virunga au Congo

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Nature Monde Libertés16 personnes, dont 12 rangers, ont été massacrées dans le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, indiquait le quotidien britannique The Guardian vendredi 24 avril. Il y a aussi de nombreux blessés graves. C’est, à ce jour, l’attaque la plus meurtrière dans le parc.
Les Virunga sont des volcans couverts de forêts en Afrique centrale. C’est là que la primatologue étasunienne Dian Fossey s’était installée pour étudier les gorilles de montagnes dont la population, de moins de 300 individus à l’époque, atteint aujourd’hui environ un millier d’individus.
Cosma Wilungula, directrice de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), a expliqué qu’une soixantaine de combattants hutu des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont tendu une embuscade à un convoi de civils locaux protégé par 15 rangers.
Depuis leur fondation en 2000 par des responsables hutu qui ont fui le Rwanda à la fin du génocide, les FDLR mènent une guérilla contre le gouvernement congolais et contre des milices rivales. Le groupe est engagé depuis la mi-avril dans des combats intenses contre l’armée à Rumangabo, tout près du site de l’embuscade et riposte souvent en attaquant des civils, a déclaré le Kivu Security Tracker (KST), qui répertorie et cartographie les troubles dans la région.
Près de 200 rangers des Virunga sont morts ces dernières années lors d’attaques par des milices. Il y a deux ans, cinq d’entre eux avaient été tués par des miliciens Maï Maï, lors de l’attaque la plus meurtrière à l’époque.
Le parc était fermé depuis un mois pour protéger les gorilles d’une infection par le coronavirus.
- Source : The Guardian
- Photo : Poste de patrouille de Bukima Campement sous tente dans l’est de la RDC Parc national des Virunga, avec le Mt Mikeno visible derrière. Par Cai Tjeenk Willink — Travail personnel, CC BY-SA 3.0