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En brefMégabassines

Cinq mégabassines interdites en Charente-Maritime

L'une de ces bassines, jugées illégales, avait été la cible d’un sabotage lors d’une manifestation en novembre 2021.

Clap de fin pour les bassines en Charente-Maritime. Vendredi 3 février, le Conseil d’État a confirmé l’interdiction, pour les agriculteurs, de remplir cinq réserves controversées dans ce département.

L’objectif de ces retenues était de stocker l’eau prélevée en hiver dans la nappe phréatique pour irriguer les cultures agricoles durant l’été — une pratique qui divise les scientifiques et suscite l’opposition des écologistes.

Dans un avis dont l’AFP a obtenu copie, le Conseil d’État a ainsi rejeté le pourvoi de l’association syndicale des Roches, représentant les irrigants des communes de La Laigne, Cramchaban et La Grève-sur-le-Mignon.

Un avis qui confirme la décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux en mai 2022. Le tribunal avait alors annulé l’autorisation préfectorale de remplissage, estimant que les données fournies par les irrigants n’étaient pas suffisantes pour s’assurer que ces bassines avaient des conséquences limitées sur le milieu.

Pour les probassines, cette décision risque de condamner l’agriculture charentaise : « On va finir par ne plus rien produire et devoir tout importer », a réagi Thierry Boucard, président de l’Association syndicale autorisée d’irrigation des Roches, interrogé par France 3.

Une de ces bassines — jugées illégales — avait été la cible d’un sabotage lors d’une manifestation en novembre 2021.

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