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De l’huile de friture comme carburant ? Le Conseil constitutionnel dit non

Des frites.

C’est une déception pour les députés écologistes. La loi pouvoir d’achat a été publiée au Journal officiel le 17 août, mais sans un article qui leur tenait à cœur.

Le 12 août, le Conseil constitutionnel a retoqué l’article 46, qui prévoyait de légaliser l’utilisation des huiles alimentaires usagées comme carburant pour les véhicules. Le Conseil a estimé que ces dispositions ne présentaient « pas de lien, même indirect » avec le reste du texte de loi.

« C’est une question de pouvoir d’achat évidemment, de pouvoir de vivre, puisqu’un litre d’huile de friture bien recyclée, bien filtrée, est beaucoup moins cher qu’un litre de carburant à la pompe », avait pourtant défendu Julien Bayou, coprésident du groupe écologiste, dans l’hémicycle. En outre, d’après lui, ces carburants alternatifs émettraient moins de gaz à effet de serre.

« Mieux vaut dépendre des baraques à frites que des monarchies pétrolières »

« Ça peut faire sourire mais c’est un élément d’indépendance énergétique. Il vaut mieux dépendre des baraques à frites du Nord que des monarchies pétrolières », avait-il conclu. Le député a assuré à l’Agence France Presse qu’il n’allait pas abandonner, et comptait reproposer cette disposition lors de l’examen du projet de loi finances 2023.

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