Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefPollutions

Des microplastiques retrouvés dans l’« air pur » des Pyrénées

Des microplastiques ont été découverts au sommet du Pic du Midi, dans les Hautes-Pyrénées.

Le plastique est partout. Dans les fleuves, les océans, les eaux de pluie, la neige... mais aussi dans l’air que nous respirons à la montagne. C’est le résultat d’une étude [1] impliquant des chercheurs de l’université Grenoble Alpes, de Toulouse et de Strathclyde, en Écosse.

Les scientifiques, dont les travaux ont été publiés dans Nature Communications le mardi 21 décembre, ont découvert la présence de microplastiques au sommet du Pic du Midi (Hautes-Pyrénées), à 2 877 mètres d’altitude. Ils avaient installé une pompe aspirant 10 000 m3 d’air par semaine. Ils ont ensuite analysé la composition de cet air de haute altitude et ont détecté la présence d’environ 1 microplastique tous les 4 m3.

Les polymères détectés, comme le polystyrène ou le polyéthylène, « trouvent leur origine dans les emballages, expliquent les scientifiques dans un communiqué publié par le CNRS. Si leur présence ne représente pas de risque direct, elle reste surprenante dans un endroit éloigné des sources de pollution. »

Les scientifiques ont également réussi à déterminer l’origine de ces particules grâce à des modélisations mathématiques des trajectoires des masses d’air. Ces plastiques proviendraient d’Afrique, d’Amérique du Nord ou encore de l’océan Atlantique, confirmant un transport aérien intercontinental des microplastiques. Selon le CNRS, ces résultats « décrivent une étape du cycle de vie des microplastiques » et permettent d’expliquer la présence de ces particules « dans des régions reculées du monde, comme les pôles ou l’Everest ».

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende