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Des parkings plutôt que des pistes cyclables : l’écologie pâle des maires d’extrême droite

Lors des municipales, les 15 et 22 mars, le Rassemblement national cherchera à étendre son emprise locale. Le parti s’appuie sur le bilan des 17 villes conquises en 2014, où il estime avoir été bon gestionnaire, et espère s’emparer des intercommunalités. Reporterre s’est rendu à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et à Béziers (Hérault), où les maires sortants défendent leur bilan écologique. Sans convaincre.

  • Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et Béziers (Hérault), reportage

C’est une froide matinée de février à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Le vent du Nord souffle sur la commune, ses terrils, ses maisons de mineurs et ses houillères, vestiges de son passé industriel. Au centre-ville, attablés au bar Le Chanzy, des habitués sirotent un café. La télévision diffuse à plein volume le clip Allumer le feu, de Johnny Hallyday. Sur la place de la République des Héninois font leurs emplettes, zigzaguant entre les stands du marché. Des odeurs de poulet grillé, de fruits mûrs et de poissons fraîchement pêchés excitent les narines. « On fait de notre mieux, mais il n’y a pas grand monde ce matin », se désespère une vendeuse de fruits et légumes, les mains dans les poches de sa polaire. « Les gens préfèrent prendre leur bagnole et se promener dans “la zone” », déplore-t-elle en référence à la zone commerciale de Noyelles-Godault, où se trouve le plus grand hypermarché Auchan du monde.

Le maire Rassemblement national (RN) d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, s’engage au milieu des étals, serre des mains et claque des bises à ses administrés. Petit-fils d’un mineur cégétiste, M. Briois « se fond dans la sociologie de la ville, estime Sylvain Crépon, auteur du livre Enquête au cœur du nouveau Front national (éd. Nouveau Monde, 2012). Tel un communiste, il a quadrillé Hénin-Beaumont, démarché, fait du porte-à-porte pendant plus de vingt ans », avant de ravir la mairie en 2014, dès le 1er tour. La gauche, traditionnellement gagnante sur ces terres mais décrédibilisée par des années de surendettement, de clientélisme et de détournement de fonds publics [1], a ouvert un boulevard à l’enfant du pays.

Steeve Briois, lors du marché du mardi, le 18 février, à Hénin-Beaumont.

Depuis, le RN, dont M. Briois est le vice-président, a fait d’Hénin-Beaumont son bastion électoral. Marine Le Pen a installé sa permanence parlementaire en face de la mairie. À chaque scrutin, les scores du parti frontiste sont sans appel : 61,56 % à la présidentielle en 2017, 55,9 % aux européennes de 2019. Hénin-Beaumont « est devenue la vitrine du Rassemblement national, qui cherche à se montrer en bon gestionnaire », selon l’historien des idées et politologue Stéphane François.

Arrêtés devant un stand de prêt-à-porter, Steeve Briois et ses colistiers prennent note des doléances et des coordonnées de leurs potentiels électeurs. Un problème de voisinage ? De voirie ? « On va s’en charger », promet le maire.

« Nous n’avons pas à rougir sur l’écologie » 

« M. Briois, il s’occupe de nous : l’été, il organise Hénin-Beaumont-plage pour ceux qui ne peuvent pas partir en vacances, il a distribué des œufs en chocolat à Noël, il a fait venir la chanteuse Jenifer, il participe aux lotos… », se réjouit Sabrina, 40 ans et sans emploi. « Le problème, c’est qu’on n’a pas de travail, mais ça, notre maire n’y est pour rien », pense Christophe, petit-fils de mineurs, bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA). Les 26.000 Héninois, qui ont vu leur région se désindustrialiser brutalement à partir des années 1960, subissent de lourds taux de pauvreté (25 %) et de chômage (20 %), selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). « Mais depuis que Steeve Briois est maire, on sent que la ville tourne mieux, les impôts ont baissé, les espaces verts sont bien entretenus, la mairie a été rénovée, le centre-ville est propre », fait remarquer Christophe.

« Steeve Briois, c’est docteur Jekyll et M. Hyde : derrière ses grands sourires, nous voyons les ravages en arrière-boutique », dénonce Marine Tondelier, élue d’opposition au conseil municipal encartée Europe Écologie-Les Verts (EELV) et tête de la liste « Osons pour Hénin-Beaumont », un collectif qui rassemble 200 habitants, associatifs et militants autour des valeurs humanistes, écologistes et solidaires. En 2017, elle publiait un livre intitulé Nouvelles du Front (éd. Les Liens qui libèrent) recueil de témoignages sur les intimidations orchestrées par le maire et son équipe, à l’encontre des employés municipaux, des militants associatifs, des opposants politiques et des journalistes. « À l’image de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), expulsée de son local deux semaines après l’élection, tous ceux que M.Briois considère comme “politisés”, c’est-à-dire de gauche, sont attaqués », poursuit Marine Tondelier.

« Tous ceux que M.Briois considère comme “politisés”, c’est-à-dire de gauche, sont attaqués », dit Marine Tondelier.

Steeve Briois se verrait bien rempiler dès le premier tour pour un second mandat. Il se targue, sur son tract de campagne, d’avoir rendu la ville « plus attractive, plus jolie, plus propre et plus sûre » et clame son ambition de faire d’Hénin-Beaumont « une ville-jardin, plus verte, avec la plantation de plusieurs centaines d’arbres dans le quartier ».

« Nous n’avons pas à rougir sur l’écologie », disent à Reporterre ses adjoints et colistiers Nicolas Moreaux et Christopher Szczurek, rencontrés dans un café. Ils mettent en avant « le passage bien commencé à la LED pour les luminaires publics », concernant « à ce jour 80 % des 5.000 points lumineux de la ville », une mesure « à la fois écologique et économique ». Les élus RN affirment respecter la loi Labbé, interdisant d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, et se satisfont d’avoir atteint « presque 40 % de bio dans les cantines scolaires ». Ils vantent également la mise en place d’« une zone test en matière d’écopastoralisme », « d’ateliers de sensibilisation au do it yourself dans les maisons de quartiers » ou encore « la plantation de près de mille arbres, en six ans, dans toute la ville ».

« Pour le Rassemblement national, l’écologie, c’est les petits gestes, elle est simplement un enjeu électoraliste, affirme Marine Tondelier. Il suffit de voir les votes de Steeve Briois, quand il était député européen, pour douter de sa sincérité. » Au Parlement européen, fidèle aux votes de son parti, le maire d’Hénin-Beaumont a rejeté des normes de réduction des émissions de CO2 importantes pour les voitures et les camions, il s’est opposé au principe d’économie d’énergie et il a freiné le déploiement des énergies renouvelables.

À la permanence parlementaire de Marine Le Pen, à deux pas de la mairie d’Hénin-Beaumont.

Dans les rues d’Hénin-Beaumont les véhicules vrombissent, les parkings fleurissent et les pistes cyclables sont rares. « Depuis l’élection de Steeve Briois, tout a été fait pour encourager le tout voiture avec la construction de nombreux parkings », déplore Marine Tondelier. « C’est une politique qu’on assume, les commerces du centre-ville en ont besoin » pour concurrencer la zone commerciale, rétorque Christopher Szczurek. Et, ajoute-t-il sans rire, « une bagnole qui stationne, c’est une voiture qui arrête de rouler ! »

« On ne nie pas les drames humains ni la réalité des changements climatiques »

Sur les questions migratoires, le parti d’extrême droite ne bouge pas d’un iota : à la rentrée 2016, Steeve Briois a lancé une charte des maires « ma commune sans migrants », invitant les édiles à s’opposer à l’accueil de migrants. Dans un monde bouleversé par le changement climatique, les flux de migration vont s’intensifier. Pas l’hospitalité du Rassemblement national : « On ne nie pas les drames humains ni la réalité des changements climatiques, dit Christopher Szczurek. Mais on a besoin de se prémunir, à notre échelle : je vois la misère au pas de ma porte d’abord, sans que ça me rende insensible aux autres misères », embraye-t-il.

Au cours du mandat, un Burger King et un KFC se sont aussi installés sur la commune. « Ce n’est pas le type de consommation qu’on voudrait privilégier et on est conscient que ce sont des emplois précaires, concède Christopher Szczurek. Mais, en attendant, on est pris en étau : on ne peut pas brider une activité économique, des gens ont besoin de bosser, la précarité reste telle dans le bassin minier que, malheureusement, il y a assez peu d’alternatives immédiates. » « À Hénin-Beaumont, le calcul est simple : quand t’as le bac, tu bouges. Si tu restes ici, tu es de la chair à patron pour Amazon et Burger King, et le Rassemblement national ne fait rien pour imaginer d’autres perspectives pour la jeunesse », déplore Marie-Françoise Gonzalez, encartée France insoumise et présidente du comité de soutien à « Osons pour Hénin-Beaumont ».

Le local de campagne de Osons pour Hénin-Beaumont.

Pour le chercheur Nicolas Lebourg, « si le Rassemblement national s’est emparé de la thématique du localisme en récupérant l’identitaire Philippe Vardon [ex-responsable du Bloc identitaire et tête de liste RN aux élections municipales à Nice], le parti n’ira jamais loin dans l’écologie et le droit des salariés parce que c’est un parti interclassiste qui ne veut pas déranger les chefs d’entreprise ».

« Préserver notre mode de vie, améliorer le quotidien des Biterrois, c’est aussi protéger notre environnement » 

À l’autre extrémité de la France, Reporterre s’est rendu à Béziers (Hérault), une ville de 77.000 habitants où l’ancien journaliste Robert Ménard a été élu en 2014 avec le soutien du Rassemblement national. Candidat à sa propre succession, il partira sans étiquette.

Le cofondateur de Reporters sans frontières (RSF) s’enorgueillit d’avoir sauvé la ville de la faillite, baissé les impôts, ravalé les façades en centre-ville et amélioré la sécurité. Au cours de son mandat, il a provoqué nombre de polémiques. Il a tenté d’expulser lui-même des réfugiés syriens, et a été condamné par la justice pour provocation à la haine et la discrimination. Le vendredi 28 février 2020, Mediapart a révélé que M. Ménard était visé par une plainte pour détournement de fonds publics et qu’un commerçant l’accusait de mener une campagne de dénigrement contre lui en utilisant le journal municipal.

Mardi 25 février, l’édile biterrois avait rendez-vous avec Reporterre mais, quatre jours auparavant, son directeur de la communication a annulé l’entretien, « l’agenda de M. le maire devant être profondément remanié à cause de la campagne ». Croisé au sortir d’une brocante sur les allées Paul-Riquet, Robert Ménard n’a pas daigné nous accorder quelques minutes et a pressé le pas.

Dans son local, ses colistiers ne souhaitaient pas non plus s’exprimer. L’un d’entre eux a simplement ouvert le programme à l’effigie Robert Ménard. Les pages ont défilé. Florilège :

  • « Nous voulons que Béziers demeure une ville française, où l’on vit à la française. Il n’est pas question de se voir imposer des coutumes qui nous sont totalement étrangères. Pas question de tolérer des rues ou des terrasses où les femmes n’osent plus se montrer à visage découvert. »
  • « Nous avons déjà triplé et armé les effectifs de notre police municipale (…). Nous avons multiplié par sept le nombre de caméras de surveillance (…). Mais nous en sommes conscients, ce n’est toujours pas suffisant. »
  • « Béziers va mieux, quoi qu’en disent les éternels grincheux, les aigris, les politiciens de tout poil. »

Une double-page porte le titre « Béziers sera verte ou ne sera pas ». « Préserver notre mode de vie, améliorer le quotidien des Biterrois, c’est aussi protéger notre environnement, dit le document. Une question sérieuse qu’il ne faut laisser ni aux groupuscules politiques ni aux charlatans médiatiques. Mais qu’il ne faut pas davantage réduire à une politique punitive. » Les mesures « environnementales » mises en avant dans le bilan du maire ? Le remplacement progressif des lanternes par les LED — comme à Hénin-Beaumont — et la transformation du théâtre municipal en un bâtiment « écoresponsable ».

« L’écologie n’a tout bonnement pas existé sous Robert Ménard, déplorent Thierry Antoine (EELV) et Magali Crozier (LFI), de la liste Béziers en commun, en deuxième position dans les sondages, très loin derrière le maire sortant. Il est encore dans une vision très “années 80”, où le tri des déchets est quasiment inexistant et les voitures sont reines en ville. »

Thierry Antoine (EELV), avec sa colistière Magali Crozier (LFI).

Le maire se félicite d’avoir « rénové de fond en comble les trois parkings souterrains » de la ville et projette de bâtir un nouveau parking, en silo, sur la place du Général-de-Gaulle. Un dessein « inutile » pour Thierry Antoine, tant « les parkings du centre de Béziers sont loin d’être saturés » et alors qu’« une meilleure santé et le bien-être des habitants passent par des modes de déplacement plus doux et non polluants ».

La ville est classée en dernière position, dans la catégorie des communes de 50.000 à 100.000 habitants, au baromètre des villes cyclables établi par la Fédération française des usagers de la bicyclette.

« En dehors des itinéraires cyclables plutôt touristiques et correctement entretenus, circuler à Béziers n’est pas simple, même si on est militant, déplorent Solène Monnier et Antony Ward, coprésidents de l’association biterroise Vélociutat. Le maire et son équipe ne perçoivent pas du tout le vélo comme un moyen de transport crédible et n’encouragent pas, par quelque moyen que ce soit, les mobilités actives. » La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (Laure), qui impose la mise au point d’itinéraires cyclables à l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, « n’est absolument pas prise en compte à Béziers », regrettent-ils. Et sur l’une des rares pistes cyclables en centre-ville, boulevard de la Liberté, « la circulation est plus dangereuse que sur la route en raison des nombreux croisements où le vélo n’est pas prioritaire ».

Le théâtre municipal a été tranformé en un bâtiment « écoresponsable » selon la mairie de Béziers.

Inondations, vagues de chaleur, pluies de grêlons : la région biterroise, à l’image du littoral méditerranéen, subit déjà de plein fouet les effets du changement climatique. En témoignent les intempéries d’octobre 2019, qui ont dévasté la ligne de train Béziers-Montpellier au niveau de Villeneuve-les-Béziers. La voie de chemin de fer est restée impraticable pendant un mois.

« Ce n’est pas l’écologie qui est punitive, mais l’urgence climatique qui se fait ressentir ici plus qu’ailleurs. Et ce sont les pauvres qui en paient le prix fort », disent Thierry Antoine et Magali Crozier.

« Une fois élus, ils ne font rien pour nous aider à vivre décemment » 

La saison des crues de l’Orb s’étend d’octobre au printemps et, à Béziers, 3.800 personnes sont directement exposées au risque d’inondation sur une centaine d’hectares, essentiellement dans le quartier du Faubourg. « Ce fleuve est très caractériel : il se laisse oublier et, d’un coup, papapam !, il déborde de son lit et s’introduit dans votre maison », dit Marcel Codina, président de l’Association contre les inondations (ACI), qui lutte pour que les politiques diminuent les facteurs de risque. « Avec le changement climatique, on va vers l’incertain, on connaîtra peut-être des épisodes jamais vus, tout comme on pourrait manquer d’eau pour alimenter les nappes phréatiques », s’inquiète-t-il.

Yacine, 25 ans, habite dans le quartier du Faubourg. « On est beaucoup de pauvres ici », dit-il. À Béziers, selon l’Insee, le taux de pauvreté est de 34 %. Dans son logement HLM, il souffre de la précarité énergétique. « Mes murs sont comme des passoires : l’hiver, j’ai froid comme si j’étais dehors ; l’été, c’est intenable », raconte le jeune homme, vendeur de vêtements au marché de la Devèze. Lors des épisodes de chaleur de l’été 2019, « je n’arrivais pas à dormir, j’étais moins concentré au travail, et j’étais sans arrêt malade à cause du ventilateur ». La facture d’électricité, elle, « était extraordinaire : j’atteignais les 100 euros par mois ».

Dans son logement HLM, Yacine souffre de la précarité énergétique.

Hayat et Nezha vivent dans le même quartier « depuis l’enfance », rencontrent les mêmes problèmes de mal-logement, et connaissent les mêmes factures salées que Yacine. Leurs enfants sont scolarisés dans les écoles publiques du quartier. « Elles ne sont pas aux normes, s’insurge Hayat, déléguée des parents d’élèves à l’école élémentaire Georges-Sand et à la maternelle Jules-Ferry. Pendant les réunions, nous faisons régulièrement remonter les problèmes d’hygiène, de sécurité, et d’isolation. Ça fait mal au cœur d’emmener nos enfants là-bas, mais tous les gens n’ont pas les moyens d’aller dans le privé. »

Amères, elles espèrent plus de considération de la part de la prochaine équipe municipale. « Que ce soit le maire ou l’État, ils nous ont tous délaissés, déplorent-elles. En période d’élections, les types sont là à chercher notre soutien, mais, une fois élus, ils ne font rien pour nous aider à vivre décemment. »

Dans un autre quartier populaire biterrois, la Devèze, la mairie annonce vouloir « en finir avec la ghettoïsation » et détruire « des vieux immeubles ». L’opposition dénonce « une volonté de gentrifier les quartiers dits prioritaires de la ville » : « 581 logements sociaux vont ainsi être détruits à la Devèze, avec pour règle de ne les remplacer qu’à hauteur de 128 logements, déplore Magali Crozier. Il ne s’agit pas d’offrir la possibilité aux habitants de vivre une vie meilleure en développant l’emploi et l’action sociale, mais de vider ces quartiers d’une population déclassée considérée comme responsable de la dégradation et de la disséminer ailleurs. »

« Si Béziers était un bus, Ménard ne serait pas un mauvais chauffeur, métaphorise Thierry Antoine. Le problème, c’est la direction qu’il prend. Il va à l’opposé de ce que l’urgence climatique impose, et chasse les pauvres plutôt que de chasser la pauvreté. »

Malgré tout, Robert Ménard est le grand favori à sa réélection. « Il faudrait aller très loin dans le miracle politique ou sociologique pour penser à une défaite de Robert Ménard, estime le chercheur Emmanuel Négrier. Robert Ménard tire profit de la grande fragmentation de la droite et de la gauche, d’une situation dépréciée pour beaucoup d’habitants, d’une inégalité entre hauts et bas revenus plus criante qu’ailleurs. Il use très habilement de tous ces ingrédients, plutôt moroses, de la société biterroise. »

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