Importante fuite radioactive à la centrale nucléaire de Civaux

- © Red ! / Reporterre
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NucléaireL’information été rendue publique tardivement, mardi 8 novembre : une fuite radioactive importante a été détectée mercredi 2 novembre à 14 heures dans le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne. L’incident s’est produit lors d’un test d’étanchéité du circuit de refroidissement du réacteur, étape nécessaire avant sa remise en route initialement prévue pour janvier 2023. Dans ces conditions, le redémarrage du réacteur pourrait être reporté.
Que s’est-il vraiment passé ? Selon la version officielle, un dispositif du circuit de refroidissement n’aurait pas résisté au test de pression à 200 bars. Un jet de vapeur se serait donc échappé du circuit, se transformant en une eau contaminée qui a inondé un local. La fuite est de l’ordre de 1,5 m3 par heure et pour l’instant, 80 m3 d’effluents radioactifs ont été récupérés et seront stockés. Dans un communiqué de presse, EDF assure qu’il n’y a aucune personne blessée ou contaminée, et qu’« aucune activité radiologique n’est mesurée à l’extérieur des installations ». En revanche, dans le local inondé, des relevés de radioactivité sont de « 7,5 fois la dose annuelle maximale à laquelle peuvent être exposés les salariés dans les centrales nucléaires (20 mSv) », selon les informations recueillies par le journal Libération.
Ce n’est pas le premier incident sur le site de Civaux : l’an dernier, un phénomène de corrosion sous contrainte (CSC) avait déjà été détecté sur le même réacteur, entraînant la mise à l’arrêt de la centrale. Mais pour Régis Clément, directeur adjoint de la production nucléaire chez EDF, les deux évènements ne sont pas liés : « Ce n’est pas une soudure qui a cédé », a-t-il précisé.