L’Autorité de la sûreté nucléaire (ASN) a confirmé mercredi 8 novembre que son avis générique sur la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 mégawatts (MW) au-delà de quarante ans serait reporté. Le gendarme du nucléaire table désormais sur « 2020 pour l’avis, qui sera ensuite transformé en prescription juridiquement imposable en 2021 », a déclaré son président Pierre-Franck Chevet, devant des députés de la Commission du développement durable.
Cet avis qui concerne 34 réacteurs exploités par EDF devait être initialement rendu en 2019. Le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) avait récemment évoqué la date de 2021. Par ailleurs, l’ASN devra aussi se prononcer sur la prolongation ou non de chaque réacteur. « La question de la prolongation n’est pas un dossier simple », a expliqué Pierre-Franck Chevet. « On attend des dossiers d’EDF et à partir de là on fera ce travail, ce qui explique une partie de la durée », a-t-il fait valoir. « Même s’il y a des décalages, il y a des marges donc il n’y a pas de sujet de sûreté », selon le président de l’ASN.
Le gouvernement voulait s’appuyer sur l’avis générique de l’ASN pour décider d’éventuelles fermetures de centrales pour assurer la transition énergétique.