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6 avril 2018La fonte des glaces de l’Antarctique est beaucoup plus importante qu’il n’y paraît. Une nouvelle étude du Centre britannique d’observation et de modélisation polaires de l’Université de Leeds, publiée le 2 avril dans Nature Geoscience, montre que le réchauffement des eaux a fait rétrécir de 1.463 kilomètres carrés la base de la glace au fond de l’océan, autour du pôle Sud, entre 2010 et 2016, soit presque le double de la surface du Grand Paris.
L’Antarctique était considéré comme relativement stable car, vu d’avion, la superficie des glaces terrestres et marines dans le Grand Sud n’a pas changé aussi radicalement que dans le Grand Nord arctique. Pourtant, l’étude montre que même une légère augmentation de la température de l’eau suffit pour causer une perte de cinq mètres chaque année, du bord inférieur de la calotte glaciaire dont une partie est à plus de 2 km sous l’eau.
La fonte sous-marine cachée en Antarctique double tous les 20 ans et pourrait bientôt dépasser celle du Groenland. Le changement climatique qui affecte l’Antarctique plus que ce que l’on croyait, devrait donc faire revoir les projections mondiales de l’élévation du niveau de la mer à la hausse.