L’Etat français poursuit les clowns qui soutenaient l’armée Rançaise
La brigade activiste des clowns était venue aider les soldats qui paradent tous les jours dans la gare de Lyon, à Paris. Las ! Ils sont poursuivis pour « trouble de la tranquillité des voyageurs »
Procès Vichypirate
Lundi 3 juin a lieu le procès d’un clown de la BAC (Brigade Activiste des Clowns) pour « Trouble de la tranquillité de voyageurs ». Cette brigade de clowns était venue gare de Lyon « renforcer les troupes dans le cadre du plan vigipirate ». Les « forces de l’ordre » se sont alors vues dépassées par leurs collègues des « farces de l’ordre ». Exhumant un décret du régime de Vichy, la police a verbalisé sept clowns.
Il s’agissait pour eux « de maintenir un niveau de peur suffisant pour garantir sécurité et obéissance à l’injuste ordre établi ». Or ces activistes n’ont pas semblé avoir peur des mercenaires lourdement armés qui paradaient dans la gare. En effet, ils se sont joints à leur défilé en invitant chacun « à signaler tout bagage ou colis suspect » et à se suspecter les uns les autres.
Déçus par le manque de reconnaissance, alors qu’ils ont soigneusement relayé le message des autorités, les clowns ont contesté leurs infractions et demandé un procès.
« Ces atteintes à la dignité des forces d’occupation » pourraient ne pas être sanctionnées, puisque l’infraction se révèle sans objet. Le juge de proximité, quant à lui, risque d’être perplexe face aux pratiques douteuses d’oppression politique de la police.
De leur côté, les clowns affirment haut et fort leur intention de « continuer à défendre les excès du plan vigipirate ». Ils mettent en avant son coût exorbitant, sa réduction des libertés individuelles, le fichage généralisé « pour défendre les intérêts du marché et le système démocra-trique ! »
Pour questionner le rôle de l’armée Rançaise
Le procès à lieu lundi 3 juin 2013 à 13H30. Chambre 1 – Salle C -11 rue de Cambrai – Immeuble le Brabant – 75019 Paris
D’autres copains sont jugés le même jour pour avoir pic-niquer (chez Pinault) : voir ici.