25 juillet 2018 à 10h19
Durée de lecture : 1 minute
Des chercheurs de l’Université de Cardiff ont publié une étude montrant que les océans pourraient atteindre un niveau d’acidité jamais atteint depuis 14 millions d’années, si rien n’est fait pour contrer la hausse des émissions de dioxyde de carbone (CO2).
L’acidification des océans survient en effet quand le CO2 présent dans l’atmosphère est absorbé par l’eau de mer. Un tiers du dioxyde de carbone dans par la combustion de charbon ou d’hydrocarbures se dissout dans les océans. Ainsi, depuis le début de l’ère industrielle, 525 milliards de tonnes de CO2, soit près de 22 millions de tonnes par jour, ont été absorbés.
Cette acidification menace directement la vie marine ; les coquilles de certains organismes sont attaquées et dissoutes par l’acidité de l’eau.
Dans leur étude, publiée dans la revue Earth and Planetary Science Letters, les scientifiques ont reconstitué les niveaux d’acidité des océans au cours des 22 millions d’années passées. Pour ce faire, ils ont notamment examiné la composition chimique des coquilles fossilisées d’organismes marins ayant peuplé nos océans il y a plusieurs millions d’années, ce qui leur a permis de déterminé le pH de l’eau les environnant.
Si les émissions de CO2 se poursuivent au même rythme qu’actuellement, le pH des océans pourrait s’établir sous 7,8 en 2100, alors qu’il se situe aujourd’hui autour de 8,1. Or si le pH baisse de 0,1 point, l’acidité croit de 25 %. Ce niveau d’acidification n’a jamais été atteint depuis 14 millions d’années, quand les températures étaient de 3°C supérieures à celles d’aujourd’hui.
- Source : My science.
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