27 janvier 2018 à 10h23
Durée de lecture : 1 minute
Nucléaire
Six associations ont déposé une plainte vendredi 26 janvier devant le tribunal de grande instance de Dunkerque, dans le Nord, contre EDF, pour provoquer une enquête judiciaire sur « des tuyauteries d’évacuations clandestines déversant des effluents potentiellement contaminés dans l’environnement » de la centrale nucléaire de Gravelines. Deux inspections de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont mis en évidence « le laisser-aller » régnant à la centrale : « Les substances rejetées par ces tuyauteries, qui se déversaient dans le canal puis dans la mer, n’avaient fait l’objet d’aucune évaluation environnementale », écrivent dans un communiqué le réseau Sortir du nucléaire, l’ADELFA, les Amis de la Terre Dunkerque, France Nature Environnement, Nord Nature Environnement et Virage Énergie.
« Pourtant, certaines étaient destinées à évacuer des eaux pluviales ruisselant sur des zones susceptibles d’être contaminées par des éléments radioactifs (entre autres par le tritium, substance extrêmement pénétrante et susceptible de provoquer des dommages à l’ADN) ; d’autres évacuaient des déchets liquides provenant de zones de dépotage d’acide chlorhydrique ou d’hydrocarbures », soulignent les associations. Elles mentionnent dans leur plainte 14 infractions au code de l’environnement et à la réglementation relative aux installations nucléaires de base. Les associations s’interrogent : « EDF se croit-elle au-dessus des lois, pour construire ces canalisations sans autorisation et ignorer les prescriptions de l’ASN ? Cette attitude est d’autant plus inadmissible qu’elle a peut-être déjà débouché sur une pollution chimique ou radioactive des eaux. »
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