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Le gouvernement annonce 7 milliards d’euros pour la transition écologique

La Première ministre Élisabeth Borne à l'ouverture du Conseil national de la transition écologique, le 12 juillet 2023.

7 milliards d’euros. C’est l’enveloppe supplémentaire accordée pour la transition énergétique pour 2024, annoncée par la Première ministre Élisabeth Borne 12 juillet en ouverture du Conseil national de la transition écologique.

« Soit une hausse de près d’un tiers. Cette hausse des crédits va permettre d’accélérer dans tous les domaines, notamment la rénovation thermique des bâtiments, la décarbonation des transports, la transition agricole, une meilleure gestion de nos forêts et de notre ressource en eau ou encore la préservation de la biodiversité », a-t-elle précisé. Une partie de cet argent doit permettre d’augmenter le budget de MaPrimeRénov’ à 4 milliards d’euros, soit une hausse de 1,6 milliard d’euros. Un milliard d’euros seront alloués aux « infrastructures de transport » pour « la décarbonation des mobilités », soit une augmentation d’un quart, selon la Première ministre. Pour le reste, le fléchage de ces moyens supplémentaires sera précisé dans le projet de loi de finances pour 2024.

À ces 7 milliards d’euros devraient s’ajouter les investissements des collectivités et des entreprises. « Bpifrance et la Banque des territoires ont d’ores et déjà annoncé qu’elles augmenteraient considérablement leurs interventions pour les porter à 100 milliards d’euros sur cinq ans et pour soutenir les collectivités », a indiqué Mme Borne. En tenant compte de la pérennisation du Fonds vert, un dispositif d’aide aux collectivités territoriales doté de 2 milliards d’euros à son lancement en août 2022, 60 milliards d’euros supplémentaires au total pourraient être consacrés à la transition écologique l’année prochaine. « Nous serons ainsi en ligne avec les recommandations du rapport de Jean Pisani-Ferry et de Selma Mahfouz », s’est félicitée Mme Borne. Remis en mai dernier, ce document indiquait qu’« à long terme, au niveau mondial, le coût économique de l’inaction excède de loin celui de l’action » et évaluait à 34 milliards d’euros par an d’ici à 2030 l’investissement public nécessaire à la transition écologique.

« Cet investissement historique est une étape. Nous devons maintenant définir une trajectoire de financement de la transition écologique sur plusieurs années en mobilisant tous les ministères, en limitant les dépenses brunes et en maintenant notre objectif global de réduction du déficit budgétaire », a admis la Première ministre.

« Précisions bienvenues sur le financement, qu’il faut maintenant programmer sur plusieurs années. Face à la fonte de nos puits carbone, le WWF France appelle aussi le gouvernement à se doter d’une nouvelle stratégie forêt et à réviser le plan agriculture », a réagi sur Twitter le WWF.

264 millions d’euros pour la biodiversité

Par ailleurs, 264 millions d’euros de crédits supplémentaires seront dédiés à la biodiversité l’année prochaine. « Ils s’ajoutent aux 300 millions d’euros du fonds friches et aux crédits du fonds restauration pérennisé au sein du Fonds vert, ainsi que 475 millions d’euros supplémentaires pour les agences de l’eau qui ont été annoncées en mars. C’est au total près d’un milliard d’euros qui seront consacrés à la biodiversité dès 2024 », a calculé Mme Borne. Ces fonds additionnels doivent permettre de financer plusieurs actions telles que la réduction « de 50 % les risques liés aux usages des produits phytopharmaceutiques », « la restauration de 30 % des habitats dégradés zones humides, forêts, sols, mers et littoraux » et « la plantation d’un milliard d’arbres plus adaptés au climat futur ».

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