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Les paysans européens condamnent l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande

Des vaches néozélandaises, vues comme une menace sur les prix par les paysans européens qui disent avoir des coûts de production bien supérieurs.

Après quatre ans de négociations, l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont conclu un accord de libre-échange, jeudi 30 juin. « Cet accord commercial peut contribuer à augmenter de 30 % les échanges commerciaux entre nous », s’est félicitée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un communiqué, en saluant également « des engagements sociaux et climatiques sans précédent ».

Mais pour le syndicat paysan européen Via Campesina (ECVC), il s’agit d’un traité « obsolète », qui continue « de donner la priorité au commerce de l’agro-exportation et aux élites qui en bénéficient plutôt qu’aux changements nécessaires dont les agriculteur.trice.s, les citoyen.ne.s et la planète ont besoin. »

Normes et concurrence déloyale

Plus précisément, Via Campesina craint une concurrence déloyale aux effets délétères pour les éleveurs européens : « La Nouvelle-Zélande a des coûts de production bien inférieurs à ceux de l’Europe pour certains produits d’origine animale (lait, viande ovine et bovine), qui ont tendance à faire baisser les prix du marché mondial, a-t-elle expliqué dans un communiqué. [Le pays] n’applique pas les normes environnementales, de bien-être animal et climatiques qu’appliquent les agriculteur.trice.s européen.ne.s. »

Le texte doit à présent être réécrit dans sa version juridique finale, traduit puis soumis au Parlement européen. Il sera également discuté par les États membres, probablement en 2023. « Nous évaluerons le projet d’accord en détail […] de manière à vérifier que nos intérêts ont bien été pris en compte », a prévenu le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, tout en saluant « l’inclusion de l’accord de Paris comme élément essentiel » et l’existence de « protections pour nos filières agricoles sensibles » dans le texte.

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