Pour le Giec, le meilleur moyen de limiter le réchauffement à 1,5 °C est de réduire fortement les émissions

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Climat GiecRéunis en Corée du Sud, les délégués des États de l’ONU se penchent à partir de ce lundi 1er octobre sur le dernier rapport des scientifiques du Groupe des experts du climat (Giec). Ils doivent l’adopter à la fin de cette semaine.
Soumis à leur approbation, le texte — dont on connait la version provisoire —, fondé sur 6.000 études scientifiques, met en garde contre des effets forts à 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, et liste les options, désormais limitées, pour agir si le monde veut rester sous ce seuil.
Le rapport de 400 pages décrit une nette différence d’impacts entre 1,5 et 2 °C. Les risques se trouvent réduits à + 1,5 °C, par rapport à + 2 °C, qu’il s’agisse du nombre d’événements extrêmes, de vagues de chaleur dans le monde entier, de précipitations diluviennes prévues dans la plupart des régions, de feux de forêts, d’invasions ou d’extinctions d’espèces, de productivité des océans, de rendement agricole global, ou encore de perte plus limitée du pergélisol, les sols gelés des hautes latitudes. À l’inverse, se rapprocher d’un réchauffement de + 2 °C aurait des impacts irréversibles sur certaines espèces (plantes et vertébrés).
Pour autant, stopper le mercure à 1,5 °C d’ici 2100 pourrait ne pas suffire à stopper la déstabilisation des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland, promesses de montée des mers importante dans les siècles à venir.
Par ailleurs, si les émissions de GES (gaz à effet de serre) générées par l’homme gardent leur rythme actuel, le réchauffement terrestre moyen dépassera + 1,5 °C d’ici environ 2040.
Stabiliser le réchauffement à 1,5 °C exige d’arriver à une neutralité en émissions de CO2 au milieu du siècle : ne plus émettre dans l’atmosphère plus que ce que nous sommes capables d’en retirer. Tout en réduisant les autres GES, notamment le très réchauffant méthane. Et les chances de succès sont accrues si cela se fait d’ici à 2030.
Alors comment faire ? La plupart des scénarios étudiés par les experts pour rester à + 1,5 °C, incluent des procédures d’absorption du CO2 (par les sols et forêts notamment). Mais en l’état actuel des connaissances, le captage et le stockage de CO2 à très grande échelle n’est pas maîtrisé par les industriels. Le plus sûr reste une réduction très rapide des émissions, notent les experts.