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Édito

Reporterre va bien et a besoin de vous

Reporterre a connu un semestre plus qu’animé, avec le suivi en continu de la bataille de Notre-Dame-des-Landes, des scoops sur les déchets nucléaires ou le transport ferroviaire, des dizaines d’enquêtes et de reportages sur les alternatives, l’alimentation, les pesticides. Ce média unique, sans actionnaire, sans publicité, en accès libre, dépend de vous. Il lance sa campagne de soutien. Et vous propose de rejoindre le Club des lecteurs.

Quel semestre, les amis ! Depuis Noël, Reporterre n’a vraiment pas chômé ! C’est que l’actualité écologique est toujours plus brûlante, et que la dynamique de la destruction du monde, des luttes qui tâchent de l’empêcher, des alternatives qui préparent la vraie transition, exige une énergie toujours plus puissante. Et rend chaque jour plus évidente la nécessité du quotidien de l’écologie.

La couverture de l’attristante et violente opération militaire contre la Zad de Notre-Dame-des-Landes a mobilisé toute l’énergie de la rédaction. Et ce n’est hélas pas fini, car hier même, encore, nous avons dû raconter comment un jeune homme a été grièvement blessé à la main. Avouons-le, nous préférons cent fois parler de papillons, d’océans, d’arbres, de climat, d’alternatives, de solidarité, de nouvelles façons de vivre, que de suivre les répressions de plus en plus violentes menées par le gouvernement. Mais hélas, le terrain de l’écologie est un terrain de conflit, et d’autant plus aigu que c’est là que se joue notre avenir à tous. C’est pourquoi Reporterre doit raconter ces combats vitaux et ne lâchera pas.

Tous vos messages et votre soutien nous ont chaleureusement encouragé, et nous nous sommes rendus compte, s’il en était besoin, que le rôle du quotidien de l’écologie est essentiel : suivre et raconter sur le terrain les batailles de l’écologie, différemment et espérons-le mieux que des médias plus proches des pouvoirs ou simplement distants.

Ce travail à chaud n’est qu’un aspect de notre travail, qui vise aussi à réaliser des enquêtes de fond, telles que celle que nous avons mené sur le projet secret de stockage en piscine de déchets nucléaires à Belleville-sur-Loire, que nous avons révélé, prolongeant ce scoop par une enquête approfondie sur la situation kafkaïenne de la gestion des déchets radioactifs en France.

Le projet secret d’EDF : une méga-piscine de déchets nucléaires à Belleville-sur-Loire. Révélé par Reporterre.

Autre enquête au long cours, et unique, une analyse région par région de la situation des lignes ferroviaires du quotidien - celles qui sont essentielles à la vie de tous les jours, à des transports plus écologiques, et que les politiques actuelles, pourtant, délaissent de plus en plus. Nous sommes aussi revenus sur la façon dont la cartographie en cours des petits cours d’eau est discrètement redéfinie selon les visions de la FNSEA. Ou enquêté sur le lanceur d’alerte Karim Ben Ali, ouvrier qui a courageusement dénoncé une pollution par la firme Arcelor - et qui se trouve aujourd’hui au chômage alors qu’il a agi pour le bien public. Interrogé, aussi, les meilleurs spécialistes, pour comprendre comment les loups pourraient vivre en notre pays.

Et puis, nous nous intéressons à la vie quotidienne (comment, par exemple, choisir sa voiture écolo), aux alternatives - c’est dans notre ADN, nous voulons raconter la façon dont partout, sur le terrain, des hommes et des femmes inventent un monde harmonieux - comme cette maison de retraite toute différente ou l’histoire d’Antoine, paysan et instituteur. Nous portons aussi un vif intérêt à l’alimentation (par exemple « Manger moins de viande : comment réussir sa révolution culinaire »). Et nous n’oublions pas de réfléchir, avec chaque jour une nouvelle tribune, et des interviews, par exemple de Bruno Latour, Jean-Luc Mélenchon, Bernard Friot, Delphine Batho,... Nous poursuivons aussi des interrogations au long cours, comme dans la série Science et citoyens.

Les alternatives sont l’ADN de Reporterre. Telle l’histoire d’Antoine, paysan et instituteur.

Reporterre, média indépendant, est bien sûr très attentif à la liberté, dans un pays où la grande majorité des médias dominants appartiennent aux puissances d’argent. Nous participons ainsi à la lutte contre le secret des affaires, analysons le système des médias oligarchiques, observons les violences policières - une des nos journalistes, Marie Astier, a été blessée à Notre-Dame-des-Landes. Tout ceci confirme notre analyse, résumé dans notre éditorial sur la guerre civile mondiale : il a été lu par plus de 140.000 personnes, et a été traduit en anglais et en allemand.

La liberté de l’information est toujours en danger. En ce moment, entre autres, elle est menacée par le projet de loi sur le Secret des affaires.

D’ailleurs, Reporterre est de plus en plus souvent cité par les médias, et de plus en plus lu (plus de 18.000 visiteurs uniques quotidiens). Il est aussi partenaire de l’émission « La tête au carré », sur France Inter, de « Allo la Terre », sur la Radio suisse, et des éditions du Seuil, avec qui nous publions de bons livres sur l’écologie - tels que Bure, la bataille du nucléaire, et Les mirages de l’éolien, qui vient de sortir.

Un de nos désirs, c’est d’échanger toujours plus avec les lectrices et lecteurs : nous le faisons en vous donnant la parole dans les Éditos des lecteurs, en étant transparent sur nos comptes, en organisant des Rencontres - la dernière, magnifique, est à revoir en vidéo ici et celle qui s’est déroulée dans une salle comble et dans le rire le 13 juin, au Samovar (Bagnolet), sur le thème « Comment les riches détruisent la planète », avec les clowns Fred Blin et Mathieu Pillard, des Chiche Capon, sera bientôt en ligne en vidéo.

LE CLUB DES LECTEURS DE REPORTERRE EST LANCÉ

Et puis, pour encore mieux dialoguer avec vous, nous lançons le Club des lecteurs, ouvert à toutes celles et ceux qui soutiennent Reporterre. Vous y trouverez un forum, un moyen d’archiver vos articles préférés, un fil des derniers articles publiés par Reporterre, et d’autres services nouveaux.

On espère vivement que ce Club vous plaira, et que la communauté de Reporterre sera toujours plus vivante et dynamique. Pour, c’est l’essentiel, développer et améliorer l’information sur l’écologie dans toutes ses dimensions. Et lancer nos nouveaux projets - des Rencontres régulières et encore plus conviviales (on vous prépare un belle surprise pour le 13 juin), multiplier les vidéos et les infographies, parler mieux du quotidien, de la santé, de l’économie, aller encore plus en reportage, étoffer l’équipe...

Lorène Lavocat et Marie Astier, journalistes à Reporterre, interviewent Delphine Batho. Photographiées par Eric Coquelin, un des nombreux ami(e)s qui soutiennent Reporterre.

Pour faire tout cela, et rester en accès libre, sans actionnaire, sans publicité, on a besoin plus que jamais de vous, les lectrices et lecteurs, qui portez ce média unique et lui apportent 74 % de ses moyens. Alors embarquez dans l’aventure, et soutenez, vous aussi, le quotidien de l’écologie. C’est simple, et c’est ici.

Signé Hervé Kempf, rédacteur en chef.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

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