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17 avril 2018 / Les lectrices et lecteurs de ReporterreVoici une sélection des nombreux courriels que nous recevons tous les jours. Réactions à des articles, coups de cœur, coups de gueule, témoignages, poèmes… cette tribune régulière vous est ouverte. Merci de nous lire et de réagir !
On est désolé de vous présenter tardivement ce courrier des lecteurs. Reporterre voulait le publier il y a huit jours, mais l’opération militaire lancée par le gouvernement sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes nous en a empêché. Alors que la situation se calme, voici vos avis concernant... la vie normale. Et très bientôt, on tâche de publier un nouvel édito des lecteurs, avec vos réactions sur Notre-Dame-des-Landes. On en a reçu près de 1.000 ! On tâche de les dépouiller. C’est en tout cas un indice de votre formidable soutien à toutes celles et tous ceux qui se battent pour défendre la Zad.
Si vous souhaitez participer au courrier des lecteurs, n’hésitez pas à nous envoyer un courriel à planete (arobase) reporterre.net, en spécifiant [courrier des lecteurs] dans l’objet. À bientôt !
Je trouve amusante votre chronique sur le jardinage. Je suis moi même « amateur », mais travailleur, puisque je nourris toute l’année ma famille en légumes à la seule force des mes bras. J’ai tiqué sur la chronique à propos de la serre écologique.
Une serre n’est pas nécessaire pour produire des légumes. Nos ancêtres n’en avaient pas et pourtant ils ont bien survécu. Certes, on mangera moins de tomates en fin de saison ou au début, mais sont-elles bonnes de toute façon ? On peut très bien se gaver en saison et faire du coulis pour le restant de l’année, mieux vaut une bonne sauce tomate qu’un fruit sans goût.
Car la serre n’est pas et ne sera jamais écologique. La production de plastique est une cochonnerie sans nom. Et la pollution n’est pas qu’en amont, elle est ensuite dans le jardin. Le plastique, sous l’action des rayons UV solaires, se décompose via des formes instables et hautement réactives capables de perturber le métabolisme de la faune et in fine le nôtre.
Cultiver sans plastique, c’est possible une fois qu’on a acquis des mécanismes et des connaissances. Bref étudier, observer, comprendre la nature et inventer des solutions qui ne nécessitent pas de polluer massivement la planète pour manger des légumes.
Yann
J’annonce la couleur : je suis œnologue, je travaille dans un labo de référence nationale sur la question des pesticides dans le vin, et plus particulièrement spécialiste de l’analyse sensorielle des vins. Autant dire que la question du goût des pesticides m’intéresse !
Et bien, ce n’est pas aujourd’hui que j’aurai ma réponse, même pas un début ! Cette « démonstration » n’a aucun intérêt à mes yeux. Le protocole est creux, simpliste, et les conclusions sont tirées par les cheveux, quand elles ne sont pas de vagues affirmations sans fondement. Bref, le seul intérêt de cette étude est qu’elle a le mérite d’exister.
Le plus désolant, c’est la manière dont est amenée l’étude. Plusieurs affirmations me paraissent mensongères, car sans aucun fondement scientifique. Par exemple, il est expliqué que les jus de raisins contenant des pesticides ne peuvent pas fermenter avec des levures indigènes (« naturelles »), car celles-ci auraient été détruites par les fongicides. Sur quel résultat expérimental vous fondez-vous pour affirmer une chose pareille ? Ces fausses vérités desservent la cause !
Une cause (la réduction des pesticides) pour laquelle je milite au quotidien, en professionnel au sein de mon institution, et en ne consommant que bio et des vins sans sulfites depuis longtemps déjà. Malheureusement, mes collègues partisans de la filière pesticides se feront un malin plaisir de décrédibiliser votre message en pointant publiquement ces approximations.
Nicolas
Je suis lecteur et donateur, je consulte votre site quasi quotidiennement et j’aime beaucoup vos articles. Je suis un « écologiste pragmatique », j’essaie de raisonner en ingénieur et de me concentrer sur l’essentiel. L’essentiel, ça me parait être la lutte contre le changement climatique.
Je suis triste de constater votre combat contre le nucléaire. Je pense que vous devez combattre tout ce qui est nocif pour l’environnement, et le nucléaire en fait partie dans une certaine mesure. Mais nous avons bien besoin d’une énergie, et il n’existe pas à ma connaissance d’énergie totalement verte.
À mon sens, Reporterre, le quotidien de l’écologie, n’est pas dans son rôle quand il critique systématiquement une énergie bas-carbone sans jamais — ou presque, me semble-t-il — mettre en avant ses atouts pour l’écologie.
Le nucléaire est comparable aux énergies renouvelables en matière d’intensité carbone. Je suis bien d’accord qu’un accident nucléaire est une catastrophe locale, mais qui me fait moins peur que la catastrophe globale qui est en train de se produire.
Je crois qu’il faut privilégier le bas-carbone, installer du renouvelable là où c’est avantageux, et continuer à investir dans le nucléaire pour avoir une énergie bas-carbone pilotable. À moins d’accepter une énergie très intermittente (ce qui est aussi une solution), je ne crois pas qu’il y ait une alternative écologique au nucléaire.
Maxime
Agriculteur en Amap, faisant partie d’un réseau assez structuré, je suis déçu du contenu de cet article. Si la FNSEA se bat pour nous, ce n’est pas pour polluer des rivières, c’est pour rectifier des incohérences flagrantes. Dans mon canton, la moitié des rivières déclarées sur la carte n’en sont pas. Ce sont des fossés qui ne coulent que lors de précipitations. Toute ma ferme est entourée de rivières d’après cette carte. Je suis bien placé pour savoir que c’est faux. D’ailleurs, le lieu dit s’appelle « les Cussecs » ! Grâce à la FNSEA, j’ai pu faire rectifier cette débilité.
Pourquoi ne pas laisser les agriculteurs renseigner eux-mêmes la présence ou non de cours d’eau ? Ils habitent sur place, pêchent dans ces cours d’eau, puisent de l’eau, irriguent, abreuvent... Le but d’un agriculteur n’est pas de pourrir la nature qui l’entoure, d’abîmer ce qu’il va laisser à ses enfants.
Nous ne voulons pas épandre de pesticides, mais nous y sommes contraints par les consommateurs (qui l’imposent aux distributeurs) qui demandent des prix toujours plus bas. Dans un marché ouvert, il n’est pas possible d’édicter des règles franco-françaises, le levier d’action est européen.
En 2016, la France a interdit un désherbant pour les oignons blancs. Car ce produit est dangereux pour le consommateur et le producteur, c’est donc bien dans l’intérêt commun que cette décision a été prise. En Occitanie, tous les producteurs d’oignons blancs ont cessé la production. Les oignons sont donc venus massivement d’Espagne, où cette molécule n’est pas interdite. Bilan : toujours la même merde sinon pire pour le consommateur, et le producteur a perdu du revenu. Le but visé n’est pas atteint !
Battons-nous efficacement, construisons un pôle européen de cultures sans Roundup sans OGM, sans néonicotinoïde.
Nicolas
Oh, combien de miséreux, combien de migrants
qui sont partis vers des terres lointaines
laissant tout et cherchant désespérément
à rejoindre des lueurs plus sereines
SDF, nomades, rien ou « sans-dents »
sous nos yeux se démènentOh, combien de temps combien d’encore
laisserons-nous sournoisement ces « sans »
cheminer dans les rues et les ports
sans leur donner le moindre arpent
afin qu’ils puissent reposer leur corps
et vivre selon leur quête évidemmentOh, combien de décideurs combien de dirigeants
faudra-t-il affronter en robin et rebelle
pour espérer accueillir ici et maintenant
ces personnes sur une moindre parcelle
et leur confier un avenir en présent
comme une fleur en guise d’étincelleOh, combien de révoltés, combien de résistants
faudra-t-il dénombrer en indignés
pour espérer voir tous ces bien-pensants
arrêter de clamer en toute sérénité
qu’un pays ne peut recevoir tous ces indigents
qu’ils soient bannis de toute humanitéOh, combien de comptes, combien de bilans
faudra-t-il analyser et reformuler
pour écrire qu’un emploi contre argent
n’est pas une charge mais un chiffre à partager
les citoyens ne sont pas des variables d’ajustement
et encore moins les esclaves d’un veau d’or, le marché……… la permaculture et la culture sont les deux seuls ruisseaux
qui se conjuguent au présent pour créer la monnaie sociale
utile aux citoyens du monde qui permettront le ruissellement .
La bourse ne crée pas la vie, elle ruine les bordures de l’économie pour dévaler par crise torrentielle sur le marais des peuples.Émile
Votre article sur les arbres sciés en Corrèze rappelle exactement ce qui vient d’être fait à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Non seulement une des plus longues avenues de la ville, l’avenue du Maréchal-Joffre, vient de perdre TOUS ses arbres restés VERTS malgré le froid, sciés sans consultation des habitants, le prétexte étant la rénovation des trottoirs.
Faux prétexte car le plus bel arbre d’un square du même quartier vient lui aussi d’être coupé !
Irène
Le titre de cet article, à l’affirmative, me dérange. En effet, il faut attendre les toutes dernières lignes pour qu’il se transforme en question : « 2018 : fin de partie ? » Il n’est écrit nulle part dans l’article que les promoteurs du projet ont l’intention de faire appel, et donc que le jugement administratif n’est encore qu’une bataille d’une guerre juridique qui se poursuit. Dans ce contexte, écrire qu’il y a eu « une lutte couronnée de succès » dès l’introduction est sans doute prématuré. C’est du moins ce que je comprends.
Marie
La tribune de Nathalie Fontrel omet un fait qui me parait d’importance : cette campagne de sensibilisation de la RATP m’évoque une autre campagne de la RATP, celle de la lutte contre la fraude. Dans celle-ci, les fraudeurs étaient influencés par de méchants petits dragons, et les voyageurs non courtois (ceux qui bloquent les portes, qui utilisent les strapontins en période d’affluence) étaient dépeints comme autant d’animaux (éléphants, tortues, sangliers, béliers…).
Bref, ce que pointe du doigt Mme Fontrel n’est en aucun cas une nouveauté. Juste la continuité d’une série de campagnes publicitaires de la RATP… qui réutilise ses mêmes techniques de communication ad nauseam.
Erwin
Nous partageons nombre de vos combats et sommes de fidèles lecteurs de votre site.
Aussi avons-nous été surpris et heurtés de vous voir publier une tribune, dans laquelle nous nous sommes forcément reconnus, étant la seule Scop, entreprise d’insertion spécialisée dans le tri de déchets électroniques.
La publication de cette tribune nous a valu plusieurs interpellations par certains autres médias (qui nous ont eux aussi reconnus), mais aussi par certains partenaires (clients, collectivités) et nous porte de ce fait préjudice.
Or, les propos tenus et leur virulence auraient peut-être mérité quelques vérifications préalables. Une courte lecture de l’ouvrage rédigé par M. Haslé (autoédité car n’ayant pas trouvé d’éditeur) vous aurait par exemple permis d’évaluer son empathie pour des collègues dont le niveau intellectuel et l’apparence physique sont moqués pendant 80 pages ou d’apprécier les insultes dont il gratifie le personnel d’encadrement.
Nous ne souhaitons pas répondre au ressenti exprimé par M. Haslé. Sa vision, son analyse, ses propos, lui appartiennent. Nous voulons cependant porter quelques compléments d’information à la connaissance de vos lecteurs :
Nous ne doutons pas que votre rédaction et vos lecteurs, à l’appui de ces éléments, pourront faire la part des choses.
En complément, nous ne pouvons que vous inviter dans notre entreprise pour réaliser une enquête de terrain en toute indépendance et découvrir notre projet. Un modèle que nous tenons à défendre dans une période où, plus que jamais, doit être mise en avant la nécessité de la transition vers une économie moins consommatrice de ressources et plus partageuse en emplois et revenus.
Matthieu Grosset
Utilisateur de la plate-forme Bla Bla Car, j’ai été interloqué par leur message à propos des grèves de la SNCF. Voici ce qu’il disait : « Je partage, tu voyages. Le mouvement de grève du secteur ferroviaire devrait compliquer les déplacements. Entraidons-nous : dès à présent, partagez vos trajets pour permettre à chacun d’arriver à destination plus serein. Les passagers ont besoin de vous . »
Et voici ce que j’ai répondu à la plate-forme : « Je suis content de participer au covoiturage grâce à vos bons et loyaux services, mais je suis solidaire également avec les cheminots. Notre combat commun, c’est la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous n’avons pas besoin de jouer les victimes des grévistes, pour développer le covoiturage ; ce même covoiturage existera toujours, même si nous sauvons la SNCF de sa privatisation. Recevez mes salutations sincères, et solidaires face au changement climatique et face à leurs principaux responsables, les firmes transnationales et les gouvernements. »
Christian
Je suis moi même écolo-sensible et passionné d’automobile, ce qui me pose quelques problèmes existentiels. La plupart des solutions avancées sont en général déconnectées de la réalité (notamment les fausses promesses portées par des start-up) ou hors de portée d’un portefeuille standard.
Bref, votre article par une autrice conso-actrice donne un petit bol d’air, merci !
J’ai deux commentaires à ajouter :
Guillaume
Je suis désolée ma vieille mais on va se quitter.
Toi : magnifique boule à facettes qui a porté et supporté mes fantaisies et moi : l’humanité qui n’a fait que danser ou presque.
J’ai envie de te chanter Brel, mais c’est du pipeau : mes terres devenues infertiles ne donneront plus de blé…
Le compte à rebours n’est même plus : l’implosion est sous mes pieds, au-dessus de ma tête, dans ma chair… Tu vas me faire payer mes extravagances, mes excès.
Ça fait trop longtemps que je t’abuse, te saigne, te pille, te viole.
Pourquoi ? Parce que je me crois éternelle et que tu es généreuse, gratuite, acquise, semblant inépuisable.
Je t’ai exploitée, maîtrisée, domptée, enfin, je croyais. Aujourd’hui, c’est toi qui me rappelles ma futilité. Tu es en colère, je le vois à présent. Je ne t’ai pas respectée. Le rodéo a commencé et va me faire tomber. Je sens tes soubresauts et je ne tiendrai plus très longtemps sur ton dos.
Au fond, je m’en fiche de crever parce que toi tu seras toujours.
Je ne suis qu’un oiseau sur la branche que je scie sans sourciller. J’y laisse des plumes comme les autres volatiles qui ne chantent plus et qui s’éteignent.
Je vais mourir. Ça a toujours été écrit. Mais pas comme ça, pas si vite.
Pas en agonisant, pas en se voyant mourir, quelle imbécile ! je me suicide à petit feu… Je vais souffrir, j’en ai peur.
C’est cette foutue trouille qui m’a fait danser. Je me suis illusionnée, pensant être sur le trône, au-dessus du roi des animaux, sur ton toit et même au-dessus de toi.
J’ai lancé des fusées vers les étoiles, continuant à danser pourtant une partie de moi souffrait dans les déserts, les entrailles de la terre, sans abri, dans la misère.
Je me suis perdue. Je n’ai pas fait que te blesser ma beauté bleue, je me suis mutilée, moi l’humanité.
Je suis désolée. Pour toi, moi, mes enfants : ces générations qui n’auront pas le futur qu’ils méritent. Par ma faute.
J’aurais dû suivre tes saisons au lieu de chercher à les dompter. Je t’ai morcelée, tatouée en faisant ta conquête et j’ai renié ma liberté en posant des clôtures, des frontières. Tu es devenue ma propriété et tout était bon pour t’exploiter alors que j’aurais dû danser avec toi, te séduire, caresser ta peau sans piller tes océans.
Mais voilà, j’ai cassé ta croûte en y plantant le pieu de ma folie, tentant d’arracher le sang noir de tes veines profondes pour me répandre.
Je regrette de n’avoir fait meilleur usage de mes capacités.
J’étais douée, je me suis gâchée.
Bientôt je ne chanterai plus, j’aurai disparu.
Je vais mourir entourée de colibris au mieux ou du souffle atomique, je ne sais pas.
Ce qui est sûr, c’est que je ne serai plus. J’ai surconsommé en négligeant mon corps. Aujourd’hui, j’ai mal partout et tu ne peux plus me nourrir d’autant que je t’ai empoisonnée. Je suis au bout de la chaîne sur laquelle j’ai trop tiré. Elle devient ma corde.
Alors comme je vais toute entière finir en ton ventre, j’ai décidé d’y plonger mes mains : je plante, je te redonne un brin de ce jardin qui m’a accueillie il y a quelques milliers d’années.
C’est encore ce que je peux faire, ce que je me dois de faire pour toi qui m’as tant donné. C’est ma façon de te remercier, te demander pardon.Et te dire que je t’aime.
Lisa
Je vous propose une petite extension à votre article. Mes compétences en la matière sont spécifiques, je suis luthier et connais bien les scieurs de mon secteur, à côté de la forêt de Mervent, dans le sud de la Vendée.
Ce que j’ai compris quant à la problématique tient à deux facteurs :
Par exemple, pour un meuble produit en France et vendu 1.000 euros par l’artisan ou l’industriel, il est probable que le coût des matériaux soit de 30 %, soit 300 euros, ce qui laisse 70 % pour rémunérer le travail et les autres coûts de production.
Le même meuble produit en Chine peut aisément être vendu 50 % moins cher, à coût de matériaux égal, et avec un salaire moyen 4 fois moins cher (je n’ai pas connaissance de la réalité des différences de salaire, mais cela permet d’expliquer le mécanisme).
Ce système profite aux importateurs/revendeurs en France, et correspond à la problématique du « prix bas » qui tend à faire des dégâts de manière insidieuse sans qu’on s’en rende compte au premier abord. C’est la triste logique du capitalisme et de la « globalisation »…
Jean
Je voulais réagir tout particulièrement sur le titre de cet article qui laisse penser de prime abord que ce n’est pas une bonne solution. Et franchement, c’en est une, que j’attends depuis des lustres !
Effectivement, cela ne semble pas tout régler, comme l’explique très bien l’article.
Il faut espérer que le législateur saura prendre en compte les dérives qui en découlent. Mais pour le moment, je vois dans cette mesure un moyen relativement simple d’arrêter ou tout du moins de limiter le massacre de nos bords de routes, forêt ou tout autre bout de terrain qui, d’année en année, se voient transformés en décharges sauvages.
Malheureusement, la consigne ne fera pas disparaitre les sacs plastiques, mais au moins, quelques milliers de canette et de bouteilles plastiques absentes du paysage le rendront un peu plus harmonieux.
Jacques
Les hiboux font leur nid au bois Lejuc
Affrontant les froids de l’hiver
Dans la brume, on entend l’hélicoptère
Envoyé par Monsieur LecornuLes hiboux, dans l’obscurité du temps
Ont perçu les vices du pouvoir
Cigéo géocide le territoire
Et l’Andra qui joue le bon enfantLes hiboux, ces prophétiseurs fétiches
Que l’État veut diaboliser
N’ont pas peur de se faire déloger
Leur chant reste imprimé dans les frichesLes hiboux effraient ce monde de fous
Qui détruisent toute la planète
Si Nicolas Hulot était chouette
Il ferait pas la chasse aux hibouxDominique
Source : Courriels à Reporterre
Dessin : © Red !/Reporterre
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- Dans le courrier des lecteurs, les auteurs expriment un point de vue propre, qui n’est pas nécessairement celui de la rédaction.
- Titre, chapô et intertitres sont de la rédaction.
Photos :
. serre : © Christine Laurent/Reporterre
. vin : © Berth/Reporterre
. cours d’eau : © Lorène Lavocat/Reporterre
. Corrèze : © Florian Rochet/Reporterre
. Champs du triangle de Gonesse. © Yann Guillotin/collectif pour le triangle de Gonesse
. campagne de communication de la RATP.
. Scop : © Tommy/Reporterre
. voitures : Unsplash (Dietmar Becker/CC0)
. forêt : Pixabay (CC0)
. bouteilles : Pixabay (CC0)