« Aucune crème ne protège l’océan. » Voilà la première (triste) constatation de l’ONG Surfrider Foundation Europe, qui a publié le 19 juin ses préconisations pour choisir une protection solaire.
L’organisation rappelle que des études scientifiques ont démontré un lien entre les filtres UV utilisés dans les crèmes — qu’ils soient chimiques ou minéraux — et des dommages causés à la faune et la flore marine. « La présence de crème solaire en concentration significative dans l’environnement marin semble être à l’origine de bioaccumulation [1] chez certaines espèces », indique Surfrider. Les crèmes solaires provoquent des pollutions (chimiques, bactériologiques, déchets…) dans l’eau, et du stress sur la biodiversité.
Préférer les labels environnementaux reconnus
L’application d’une protection solaire est toutefois recommandée pour la santé humaine. Partant de ce constat, Surfrider recommande donc aux citoyens de privilégier l’achat de produits labellisés par des labels environnementaux reconnus — comme Ecolabel Européen, Ecocert Cosmos, ou encore Cosmébio Cosmos.
Ces derniers garantissent l’exclusion de certains ingrédients comme le benzophénone-3, l’octocrylène, l’homosalate et l’octinoxate.
Surfrider demande également aux pouvoirs publics d’interdire à la vente et à l’usage les crèmes solaires contenant ces substances. Pour éviter la diffusion d’allégations environnementales mensongères ou trompeuses, l’ONG réclame aussi un encadrement plus strict des labels, et davantage de transparence et de lisibilité des étiquettes.
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