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10 000 « polluants éternels » bientôt bannis d’Europe

Ces composés sont présents dans de nombreux textiles, dans les emballages alimentaires, les revêtements ou encore l’électronique.

Il s’agissait d’un dossier très attendu. L’Agence européenne des produits chimiques (Echa) a dévoilé mardi 7 février sa proposition pour débarrasser l’Europe des « polluants éternels ».

Aussi appelés PFAS (per- and polyfluoroalkyl substances), ces composés perfluorés sont présents dans de nombreux textiles, dans les emballages alimentaires, les revêtements ou encore l’électronique, et s’accumulent dans le corps humain et l’environnement. Ils ne se dégradent pas ou très peu, et causent des dommages considérables aux écosystèmes comme à notre santé. Ils peuvent causer des cancers ou des dérèglements du système hormonal, reproductif et immunitaire.

Il y avait donc urgence à légiférer pour bannir ces substances dangereuses. Les représentants de cinq États — l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et la Norvège — ont proposé une mesure radicale : mettre un terme à la fabrication, la mise sur le marché et l’utilisation de l’ensemble des PFAS. Plus de 10 000 substances sont visées ici, d’un seul coup.

Générations futures a salué cette « proposition ambitieuse », tout en regrettant les nombreuses dérogations envisagées, « notamment concernant les PFAS utilisés comme substances actives dans les produits pesticides et biocides », a souligné Pauline Cervan, toxicologue au sein de l’ONG.

Une consultation publique débutera le mois prochain et devrait s’achever en septembre 2023. La Commission européenne aura le mot de la fin. La restriction ne deviendra réalité qu’en 2026 ou 2027, au plus tôt.

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