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« Avatar 2 » est-il « horrible et raciste », comme l’en accusent des Amérindiens ?

Avatar 2 : la voie de l'eau, un film du réalisateur James Cameron.

Le film Avatar : la voie de l’eau, qui dénonce la spoliation de terres indigènes et la destruction des écosystèmes par les humains, bat des records de fréquentation dans les pays où il est projeté. Le blockbuster réalisé par James Cameron suscite pourtant des controverses.

Selon le Los Angeles Times, une partie de la communauté amérindienne juge le film « horrible et raciste », et appelle à son boycott. « Ce film s’approprie nos cultures de manière nuisible, pour satisfaire un syndrome du sauveur », a écrit sur Twitter Yuè Begay, coprésidente de l’association Indigenous Pride.

Cette activiste reproche notamment le fait que les personnages na’vi — peuple indigène de la planète fictive Pandora — soient joués par des acteurs qui ne sont pas issus de la communauté amérindienne, alors que le récit s’inspire ouvertement de leur histoire et de leur culture : « C’est une forme de caricature raciste, qu’on pourrait qualifie de “Blueface” : le film utilise des éléments de cultures non-blanches, de manière flagrante, tout en faisant jouer des acteurs blancs et valider une certaine construction du monde ».

Sur le tournage, la production se targue d’avoir construit des panneaux solaires sur le toit de son studio principal de tournage et de production de sa saga, et d’avoir servi des repas intégralement végans dans les cafétérias des studios.

Néanmoins, la promotion du film a entraîné de nombreux trajets en avion et la consommation énergétique de milliers d’écrans publicitaires. Au Japon, pays réputé pour la violence de sa saison annuelle de chasse aux dauphins, James Cameron et l’équipe du film ont également assisté à un spectacle promotionnel avec des cétacés captifs.

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Le deuxième opus d’Avatar fait pourtant la part belle à la protection des océans et aux membres de la tribu Metkayina, à l’épiderme turquoise. Ils vivent en harmonie avec les récifs coralliens, les mangroves luxuriantes, les crocodiles ailés, les méduses et les papillons géants. Leur équilibre est rompu avec l’arrivée d’humains, surarmés, qui n’ont aucun scrupule à faire de la mer un champ de bataille.

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