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En brefForêts tropicales

Brésil : en Amazonie, le territoire des Yanomami est envahi par 20.000 chercheurs d’or

Début juillet, des milliers de chercheurs d’or (garimpeiros) ont envahi illégalement le parc des Yanomami, l’un des plus grands territoires indigènes du Brésil, 96.650 kilomètres carrés de forêt tropicale dans les États de Roraima et d’Amazonas, à la frontière avec le Venezuela.

Le gouvernement brésilien qui avait officiellement reconnu le droit des Yanomami sur ces terres en 1992 en a supprimé la protection militaire fin 2018.

L’ augmentation de 300 % du prix de l’or a entraîné l’augmentation de l’extraction de l’or dans la forêt amazonienne. Et tout particulièrement sur les terres de la tribu des Yanomami.

Les chercheurs d’or polluent le territoire, transformant la forêt en d’énormes étendues de terre stériles et cratérisées, empoisonnant l’eau et le poisson avec le mercure qu’ils utilisent pour extraire l’or. Ils détruisent la forêt et apportent des maladies comme le paludisme et la tuberculose, ainsi que des maladies sexuellement transmissibles, notamment le VIH. Trois pistes d’atterrissage illégales et trois mines à ciel ouvert ont été repérées dans la forêt à des endroits où des groupes indigènes isolés, particulièrement vulnérables, ont été observés.

Une vue d’une partie du territoire des Yanomani où la déforestation est engagée.

Une incursion de cette ampleur n’a pas eu lieu depuis de nombreuses années, rappelant aux anciens autochtones le souvenir de la terrible période de la fin des années 1980, lorsque quelque 40.000 mineurs d’or s’étaient installés sur leurs terres et qu’environ un cinquième de la population autochtone était décédé en seulement sept ans, à cause des violences, du paludisme, de la malnutrition, de l’intoxication au mercure et autres causes.

Source : E.S. avec Mongabay

Photos : Mongabay

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