7 octobre 2022 à 16h10
Durée de lecture : 1 minute
Pollutions
Culture et idées
Réaliser un film de fiction ou un documentaire tout en polluant pourrait couper les producteurs de certaines aides. À partir du 31 mars 2023, au moment où ils formuleront une demande d’aide, les producteurs de cinéma et du secteur de l’audiovisuel devront transmettre au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) un bilan carbone des œuvres sur lesquelles ils travaillent. Cette mesure d’« écoconditionnalité » des financements versés par le CNC, adoptée le 4 octobre, sera effective à compter du 1er janvier 2024. Pour rappel, le secteur du cinéma et de l’audiovisuel français rejette chaque année 1,7 million de tonnes équivalent carbone, selon une étude menée par l’association ÉcoProd en 2020.
« L’élaboration de deux bilans carbone (prévisionnel et définitif) permettra de fournir au CNC des données chiffrées sur l’impact environnemental des activités de création des œuvres, mais aussi d’accompagner la transformation du secteur vers une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, peut-on lire sur le communiqué publié par l’établissement public. Le bilan définitif de l’œuvre permettra de constater les écarts entre le prévisionnel et le définitif, et ainsi d’observer les économies réalisées par la stratégie bas carbone mise en place. » Les émissions de CO2 induites par les grands postes de dépenses (transports, post-production, gestion des déchets, hébergement, repas, etc.) d’un tournage seront ainsi évaluées dans ces bilans carbone.
Pour l’heure, seuls les films appartenant au genre de la fiction et du documentaire sont concernés. À terme, cette mesure s’appliquera également aux œuvres d’animation, immersives, et aux jeux vidéo.
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