17 mai 2023 à 15h42
Durée de lecture : 1 minute
Eau et rivières
« Une débâcle annoncée » : c’est ainsi que le collectif Eau 88 a qualifié l’annonce, par Nestlé Waters, de la suppression de 171 postes. Soit un quart des effectifs des sites vosgiens de Vittel et Contrexéville.
Les 721 employés de la multinationale se savaient en effet menacés. En 2022, le groupe propriétaire des marques Vittel, Hépar et Contrex avait été contraint d’arrêter ses ventes de bouteilles en Allemagne – ventes en chute libre après des révélations sur la pollution plastique et l’accaparement de l’eau par le géant minéralier. Début mai 2023, une partie des forages – représentant 60 % des prélèvements pour l’eau Hépar – a été suspendue à cause de la sécheresse.
« Une surexploitation inacceptable de la nappe »
Ces annonces de licenciements « sont la conséquence du maintien pendant trente ans, avec le concours de l’État et des élus, d’une surexploitation inacceptable de la nappe profonde, conduisant à un gaspillage inutile et à son épuisement progressif », a rappelé le collectif Eau 88 dans un communiqué.
Nestlé pompe en effet abondamment dans les nappes de Vittel, et ce depuis des années. Plutôt que d’anticiper la crise hydrique, la multinationale a poursuivi ses prélèvements, avec l’aval de l’État, malgré les alertes des associations. Résultat, il n’y a désormais plus assez d’eau pour la mettre en bouteille.
« Ce sont bien sûr les salariés de l’usine qui font les frais de cet ajustement afin que les bénéfices des actionnaires soient toujours à deux chiffres et au rendez-vous », a dénoncé le collectif Eau 88.
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