La chambre des référés du tribunal de grande instance de Paris a débouté l’Observatoire du nucléaire et l’a condamné à verser 1.000 euros à chacun des accusés - l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Electricité de France (EDF) et Areva. Ceci, « au motif que le péril n’était pas imminent », a annoncé le 31 octobre l’Observatoire du nucléaire.
« Il est donc écrit qu’aucune institution française, pas même la justice, ne peut empêcher l’industrie nucléaire et ses séides - en l’occurrence l’Autorité de “sûreté” nucléaire (ASN) - de prendre les décisions les plus insensées, déplore le président de l’association, Stéphane Lhomme. En effet, la justice a débouté ce jour l’Observatoire du nucléaire qui lui demandait d’annuler la décision irresponsable de l’ASN laquelle, bafouant ses propres exigences, a validé l’utilisation par EDF de la cuve défectueuse du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche). »
« De façon sidérante, le tribunal a rejeté le référé sous prétexte que le péril n’était pas imminent, alors que la mise en service de l’EPR est annoncée pour 2018 : faut-il donc attendre la veille pour faire un référé ? L’Observatoire du nucléaire est même condamné à verser 1000 euros à chacun des coupables (Areva, EDF, ASN), soit un total de 3000 euros, une somme infime pour ces entreprises habituées à gaspiller par milliards l’argent public, mais très lourde pour l’Observatoire du nucléaire, vaillante mais modeste association loi 1901. »