Dans l’Ain, la centrale du Bugey choisie pour accueillir deux EPR2

Emmanuel Macron a annoncé sa décision lors du conseil de politique nucléaire du 19 juillet 2023. Ici, la centrale du Bugey. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Spiritrespect
Emmanuel Macron a annoncé sa décision lors du conseil de politique nucléaire du 19 juillet 2023. Ici, la centrale du Bugey. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Spiritrespect
Après Penly (Seine-Maritime) et Gravelines (Nord), la troisième paire d’EPR2 sera donc construite à Bugey (Ain). C’est ce qu’a décidé Emmanuel Macron lors du conseil de politique nucléaire du 19 juillet. « La localisation de la première phase du programme de construction d’EPR2 est ainsi désormais arrêtée, a annoncé l’Élysée dans un communiqué. Les études techniques et les analyses se poursuivront sur le site de Tricastin dans la perspective d’accueillir de futurs réacteurs nucléaires. »
Implantée en bord de Rhône dans la commune de Saint-Vulbas, la centrale nucléaire du Bugey est composée de quatre réacteurs de 900 mégawatts (MW) mis en service entre 1972 et 1979. Elle abrite également un réacteur de première génération uranium naturel-graphite gaz (UNGG), arrêté en 1994 et dont le démantèlement doit s’achever en 2030.
Le 10 février 2022 à Belfort, le président de la République avait annoncé la construction de six nouveaux réacteurs EPR2 et le lancement d’études pour la construction de huit EPR2 supplémentaires. Le chantier devrait durer vingt-cinq ans et coûter 51,7 milliards d’euros, hors coûts de financement. Le gouvernement table sur une mise en service de la paire de Penly en 2037 (2035 selon EDF).
Les membres du conseil ont également décidé de relancer le projet de dissolution de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le gouvernement avait déjà tenté cette opération en février en l’intégrant dans la loi d’accélération du nucléaire, mais s’était heurté au rejet des parlementaires un mois plus tard. Mais, le 11 juillet, la sortie d’un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst) favorable à la fusion a renforcé l’exécutif dans sa conviction. Le conseil a ainsi chargé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher « d’engager les concertations avec les parties prenantes et les parlementaires en vue de préparer un projet de loi d’ici l’automne ».